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Courrier des lecteurs

Courrier des lecteurs. Au pays des cow-boys, l’ombre l’emporte sur la lumière…


Eric Dardenne, Pont-la-Ville

Eric Dardenne, Pont-la-Ville

22 juillet 2024 à 15:24

Temps de lecture : 2 min

Ayant vécu dix ans aux Etats-Unis, dont cinq comme agent de la Confédération, j’abonde dans le sens de l’Opinion de votre rédacteur en chef (16.7). Ce pays, sans aucun doute, est une terre de violence à de multiples niveaux. On me rétorquera qu’il a été une terre d’accueil pour des émigrants irlandais fuyant la famine ou pour ceux persécutés à cause de leur foi. Oui, sauf que cela a conduit au parcage des autochtones amérindiens dans des réserves avec appropriation de leur terre ancestrale.

On me dira aussi que l’on peut y créer son entreprise en un tour de main. Cela a été mon cas avec une agence de relations publiques. Sauf que le marché américain est hyperconcurrentiel. Il faut avoir une idée de génie, certaines qualités pour réussir et trimer 16 heures sur 24, 12 mois sur 12. Bye, bye les vacances que la grande majorité des Américains n’ont même pas l’idée de prendre.

Bien sûr, il y a la poudre aux yeux (route 66, parcs nationaux), mais à mon avis, le volet sombre prédomine largement sur la lumière au pays des cow-boys. Au-delà de la violence et de l’insécurité omniprésentes dues au port des armes, il y a la hantise des travailleurs de recevoir la fiche «rose» signifiant leur licenciement sans avertissement et de se retrouver en quelques semaines à la rue. La misère que l’on peut côtoyer dans les mégalopoles fait penser à un pays du quart-monde. Enfin, la spéculation éhontée érigée en sport national et l’exploitation scandaleuse d’émigrés.

Non, au grand jamais, je ne m’établirai dans ce pays qui aspire à retrouver sa splendeur, comme le déclame un ancien président, roi des mensonges et des fake news dans sa campagne électorale.


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