Alain Guillez, Tavel
14 novembre 2024 à 11:25
Notre système d’assurance-maladie fait toujours plus la part belle aux riches et aux ultra-riches! Ce ne sont pas les coûts qui posent problème, mais la non-solidarité pour une répartition juste et équitable des primes. Ce faisant, l’écart ne cessera de se creuser entre les plus démunis et les plus riches. Les directeurs des caisses-maladie continueront de s’en mettre plein les poches sur le dos des assurés.
Je cite un article paru dans la NZZ du 30 juin 2022: «Les caisses-maladie s’apprêtent à annoncer une augmentation significative (de 7 à 9%) de leurs primes cet automne. La mesure s’annonce douloureuse pour une majorité de la population… Mais pas forcément sur celles et ceux qui la décideront. La rémunération des dirigeantes et dirigeants de dix principales caisses du pays varie en effet entre 482 684 et 955 247 fr. par an.» Qu’en sera-t-il en 2025? Que les conseillers fédéraux et retraités du gouvernement montrent l’exemple, ainsi que les parlementaires, conseillers d’Etat, députés et les chirurgiens qui font leur beurre dans les cliniques privées.
Il faut en finir avec les caisses-maladie à but lucratif et les mettre d’abord au service des personnes souffrantes. L’accès aux soins est un droit universel dans un esprit de respect et d’aide bienveillante. Cette réforme EFAS, sur laquelle nous nous prononçons le 24 novembre prochain, est un emplâtre sur une jambe de bois. Je voterai non pour m’opposer à la mainmise des assureurs sur notre système de santé et aussi par solidarité, compassion et souci de justice envers les couches de la population défavorisées.