Vincent Cotting, Corminboeuf
Aujourd’hui à 00:00
Dans l’article du 13 novembre, intitulé «Longue attente pour mourir», il est mentionné que je trouve les directives médicales pour l’aide au suicide trop strictes. Or il n’en est rien et heureusement que le cadre est strict afin d’éviter des dérapages. Ce qui me dérange, c’est l’amalgame qui est fait entre l’état psychique d’une personne et sa capacité de discernement.
A mon sens, ce sont deux choses bien distinctes. Un patient dépressif peut tout à fait avoir sa capacité de discernement. De plus dans le cas de ma maman, le rapport du médecin psychiatre ne fait pas mention d’un état dépressif. En deux ans, ma mère a perdu la vue, est devenue sourde et avait de multiples fractures spontanées. De plus, elle a perdu son autonomie et a dû se résoudre à entrer en EMS. Je pense qu’il est légitime d’avoir le moral dans les chaussettes.
Il me tient à cœur de revenir sur ce point car étant dans les soins, je ne voudrais pas passer pour un soignant qui minimise la question du suicide assisté.