Karine Lüthi, secr. générale PVL Fribourg, Morens
13 septembre 2024 à 12:00
Voici un slogan contre l’initiative biodiversité particulièrement accrocheur: 30% des surfaces seraient confisquées, mettant en danger la production suisse. J’ai beau lire et relire la brochure que nous avons reçue dans notre boîte aux lettres, je ne trouve pas trace de ces 30%. Quelques recherches sur le Net plus tard, bingo! La Suisse s’est engagée, lors du Cadre mondial de la biodiversité en 2022, à protéger 30% des surfaces terrestres et maritimes et à restaurer autant d’écosystèmes dégradés d’ici à 2030. Doit-on comprendre que le camp du non se bat contre un objectif déjà acté par la Confédération?
Quoi qu’il en soit, s’il faut rester dans les chiffres, nous savons que 10,8% de la surface suisse est protégée. La moyenne européenne est de 26,4%. De quoi être traitée de mauvaise élève! Les opposants à l’initiative biodiversité nous disent que le monde agricole en fait déjà assez, avec 19% des surfaces cultivables dévolues à la biodiversité. Ils peuvent donc se vanter d’être plus efficaces que nos autorités! L’initiative demande justement que des responsabilités soient prises par les autorités pour mieux préserver la biodiversité, ce qui n’implique pas nécessairement un coup supplémentaire sur la tête de nos agriculteurs.
Des mesures telles que la revitalisation des cours d’eau, facilitées dans notre canton par une motion du PVL, favorise la préservation de biotopes essentiels pour la préservation d’espèces animales et végétales en danger. Parce qu’il est de notre devoir à toutes et à tous de protéger le monde qui nous entoure, je voterai oui à l’initiative biodiversité.
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