Benoît Rey, conseiller juridique, La Tour-de-Trême
6 mai 2024 à 15:52
L’UNWRA est dans la tourmente médiatique et politique. Un rapport de l’ONU (rapport Colonna) du 30 avril vient de sortir. Un encart dramatisé dans la presse martèle que l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens ne joue pas un rôle néfaste dans le conflit. Au TJ du 29 avril, à des questions précises et ciblées, posées sur le sujet à M. Lazzarini, directeur de l’UNWRA, celui-ci évite… martelant le besoin d’argent.
Le soussigné a lu l’entier de ce rapport, publié en anglais sur internet. Pas moins de 50 recommandations très précises y sont écrites pour améliorer grandement la gouvernance, la neutralité et la communication avec les pays donateurs. En creux et en gros, un constat: l’UNWRA a de sérieux problèmes de neutralité!
Ces recommandations sont motivées par plusieurs constats: manque de communication avec les pays donateurs (consultation et transparence); management et surveillance internes insuffisants; manque de neutralité du personnel, politisé (formation, surveillance continue, discipline); manque de neutralité des installations utilisées parfois pour des buts militaires ou politiques (formation des employés, visite des lieux exigée, etc.); manque de neutralité dans l’éducation utilisée aussi à des fins politiques et antisémites, promotion de la haine et de la violence (revoir annuellement les textes avec les pays qui accueillent les réfugiés, Israël et l’autorité palestinienne; inspection des classes; formation des maîtres); améliorer la coopération avec d’autres agences de l’ONU.
Bref, notre conseiller fédéral Ignazio Cassis avait raison: l’agence est un problème, pas la solution!