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Monde

L’armée soutient les putschistes au Niger


28 juillet 2023 à 04:01

Sahel » La confusion régnait au 2e jour du coup de force. Drapeaux russes dans la foule.

Le chef d’état-major des armées a apporté jeudi son soutien aux militaires putschistes qui séquestrent le président nigérien Mohamed Bazoum. Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger, jusqu’alors allié des pays occidentaux, devient le troisième pays du Sahel à connaître un coup d’Etat depuis 2020.

Auparavant le président Bazoum a rejeté le coup d’Etat. «Les acquis obtenus de haute lutte seront sauvegardés. Tous les Nigériens épris de démocratie et de liberté y veilleront», a-t-il déclaré dans un message sur les réseaux sociaux.

«Nous sommes les autorités légitimes et légales», a de son côté déclaré sur France 24 Hamoudi Massoudou, chef de la diplomatie nigérienne et chef du gouvernement par intérim en l’absence du premier ministre qui était en déplacement au moment du putsch.

«Il y a eu une tentative de coup d’Etat», mais «ce n’est pas la totalité de l’armée qui a engagé ce coup d’Etat», a assuré M. Massoudou depuis Niamey. «Nous demandons à ces officiers factieux de rentrer dans les rangs. Tout peut s’obtenir par le dialogue, mais il faut que les institutions de la République fonctionnent», a-t-il poursuivi.

Une première manifestation en soutien aux putschistes, rassemblant plusieurs centaines de personnes, a eu lieu jeudi matin à Niamey, ont constaté des journalistes de l’AFP qui ont vu plusieurs drapeaux russes brandis. Les militaires putschistes ont annoncé mercredi soir à la télévision nationale avoir renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis 2021.

«Nous, Forces de défense et de sécurité (FDS), réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez», celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en tenue. Il a invoqué la dégradation continue de la situation sécuritaire ainsi que la mauvaise gouvernance économique et sociale. La junte a suspendu les institutions, fermé les frontières terrestres et aériennes, et instauré un couvre-feu.

A l’instar d’autres pays, la Suisse «condamne la tentative de prise de pouvoir par une partie de l’armée en cours au Niger», a écrit le Département des affaires étrangères. ATS/AFP

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