Paroles et actes toujours plus extrêmes. Comment le «brutalisme» infuse la société
L’extrémisme par le verbe et par les actes intoxique les relations aux autres. Les élites politiques, comme les autres individus, cèdent à la tentation de ce que la philosophe française Cynthia Fleury-Perkins qualifie de «brutalisme». «Il monte dans l’air une forme d’autorisation du pire», observe-t-elle.
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30 décembre 2024 à 12:00, mis à jour à 17:57
En cette fin d’année, la marche du monde est claudicante et aucune béquille ne parvient à le soulager. Une marche sans boussole qui conduit droit vers le mur. Entre les guerres incessantes, les crises multiformes liées au climat, à la migration ou aux énergies, les nations semblent dépassées par les événements, incapables de répondre à ce qui a toujours balisé leur histoire: le surgissement de l’inattendu et de l’urgence sur fond d’incertitudes.