Le maillon manquant

Mazda CX-3

Dernier constructeur automobile indépendant, Mazda fait un peu office de dernier des Mohicans dans un marché marqué par l’empreinte d’une rentabilité marquée du sceau de la standardisation. Le constructeur d’Hiroshima se différencie des grands groupes par une philosophie qui allie l’art de vivre et la technologie. Les trois piliers de cette stratégie sont Skyactiv Technology, Kodo Design et Fun-to-Drive. Le langage Skyactiv rassemble des technologies capables de diminuer les émissions polluantes. Le Kodo, c’est «l’âme du mouvement» naturel recherché dans l’optimisation des formes.

Parmi les SUV compacts, le nouveau Mazda CX-3 fait une entrée dans un secteur encore délaissé jusque-là par la marque. Le maillon manquant de l’usine japonaise a été construit à partir d’une feuille blanche avec pour base de départ la plateforme de la nouvelle Mazda 2. Sur un marché suisse très spécifique, c’est évidemment la version 4x4, essence et boîte automatique qui devrait faire le plus gros chiffre. Pour s’attaquer aux Opel Mokka, Nissan Juke, Renault Kadjar, Kia Sportage ou autre Fiat 500 X, le Mazda CX-3 fait une entrée en scène avec de solides arguments.

La part des Crossover dans le segment B (voitures compactes) est en constante progression. Depuis 2010, le volume des ventes a plus que doublé et le CX-3 semble assez bien armé pour y jouer un rôle en vue.

Extérieurement le CX-3 se démarque de ses concurrents par un style bien typé Mazda. Assez avant-gardistes, les lignes font penser aux Infinity QX avec une large calandre rappelant l’ensemble de la gamme Mazda. Dans le contexte multimédia actuel, l’habitacle reprend les grandes lignes de la Mazda 2. Le CX-3 demeure dans une certaine sobriété, privilégiant l’agrément de conduite, un confort digne des catégories supérieures et un accès facilité aux nombreuses assistances de pilotage. La connectivité assez simple comporte un écran de 7 pouces piloté par une molette située à côté du frein à main et utilisable à l’aveugle. Le système MZD connect permet d’accéder facilement à internet et aux applications embarquées ou sur Smartphone. L’affichage «tête haute» monté de série sur la version Revolution permet de disposer des informations importantes dans le champ de vision.

Contrairement à la tendance, Mazda n’a pas recouru à la suralimentation à outrance et aux réductions de cylindrées, mais à une «juste cylindrée» basée sur la technologie SkyActiv si chère au groupe nippon. Le large capot des CX-3 accueille au choix un moteur deux litres essence de 120 ou 150 chevaux pour la version 4x4 ou le diesel 1,5 l (105 ch) de la Mazda2. Toutes les versions peuvent être équipées de la boîte manuelle à six vitesses ou de la boîte automatique à six vitesses. La liste des aides à la conduite en option ou de série est impressionnante. Phares LED, alerte de trafic transversal, anticollision sous différentes formes, le nouveau CX-3 adopte les technologies de sécurité (i-ActiveSense) développées pour la nouvelle génération de Mazda.

Confortable, silencieux, vif mais adaptable à sa main, le CX-3 nous a démontré un dynamisme et une impressionnante sensation de sécurité. Sur les petites routes catalanes, ce SUV compact était sur son terrain de prédilection grâce entre autres au système quatre roues motrices très performant.

Le Mazda CX-3 est disponible de suite. Il se décline dans les finitions Challenge, Ambition et Revolution. Les prix affichés s’étendent de 22 000 à 36 200 francs.