Le bateau amiral remis à flot

Dans un secteur SUV en constante progression, l’Audi Q7 fait un peu office de fer de lance du groupe Volkswagen dans le segment premium. Lancé en 2005 et décliné en diverses motorisations bien musclées, le Q7 s’est vendu à plus de 500 000 exemplaires. Cette 2e génération fait la part belle au confort, à la finition, aux assistances multiples grâce à des technologies de pointe. C’est une sorte de laboratoire sur 4 roues qui, pour leur part, peuvent être aussi bien motrices (version Quattro) que directrices (en option).

Rien à voir avec les lourdeurs de la version précédente. Le coup de crayon du nouvel Audi Q7 est nettement plus dynamique et adopte les galbes d’une grande limousine. Ayant subi une cure d’amaigrissement de quelque 325 kg réussie grâce à une large adoption de l’aluminium pour le châssis, la carrosserie et les moteurs, il a nettement gagné en efficacité et en sobriété. Dans ce dernier domaine, les nouvelles mécaniques V6 aussi bien essence que diesel ont gagné en frugalité. Pour correspondre aux normes Euro 6, le diesel a diminué sa consommation de 23% et l’essence de 28%. Les nouveaux V6 turbo de 3 litres revendiquent 272 ch pour le TDI et 333 ch pour le TFSI avec des gains de plus de 50 g/km de CO2. Une version TDi 218 ch est à suivre, au même titre qu’un hybride rechargeable proposant 50 km d’autonomie en mode électrique.

Pas encore poids plume

Tournant autour de la barre psychologique des deux tonnes, le Q7 n’entend pas pour autant jouer dans la catégorie poids plume. Cela reste le bateau amiral de la marque aux quatre anneaux. Moins long de 3,7 cm et plus étroit de 1,5 cm, il passe malgré tout le cap des cinq mètres. Cela reste une «belle pièce» qui revendique cependant l’une des meilleures habitabilités de la catégorie. Il est l’un des seuls véhicules à pouvoir prétendre accueillir six sièges d’enfants. Du coup l’aspect familial de ce grand SUV est mis en évidence. Le coffre est annoncé à plus de 2000 litres tous sièges rabattus, 890 litres en configuration cinq places et encore presque 300 litres avec les sept sièges opérationnels, c’est dire si le volume de charge est généreux!

Sur les routes surtout alpestres, sans forcément emprunter les «sentiers valaisans», l’Audi Q7 nous a démontré que sa cure de jouvence a laissé des séquelles plutôt réjouissantes. L’efficience tant remise en avant à la présentation de tout nouveau véhicule n’est pas un vain mot. Pour un tel mastodonte qui n’entre pas dans n’importe quel garage, son agilité est étonnante et sa réactivité détonante (6,1 secondes de 0 à 100 pour la version essence). La boîte automatique Tiptronic à huit rapports y contribue pour une part; de plus, elle s’adapte à divers modes de conduite paramétrables.

La litanie d’assistances

Décliné en version Ambiente, S-line, Avus et Ambition Luxe, le nouvel Audi Q7 est annoncé en Suisse à un prix plancher de 82 900 francs pour la version Quattro déjà bien équipée. Reste qu’une litanie d’assistances et d’options sont proposées. A ce marché, les «Audistes» ne manquent généralement pas de faire de généreuses emplettes. Dans cette longue liste, la plupart des éléments sont contenus dans les packs de base (régulateur de vitesse adaptatif ou avertisseur de franchissement de ligne). Mais Audi joue fort avec les nouvelles aides à la conduite telles que l’assistant d’évitement d’urgence, l’alerte de trafic transversal, la conduite prédictive ou encore l’assistant d’embouteillage; l’ensemble de ces éléments préfigurent la voiture sans pilote de demain. Ce palace mobile ultraconnecté dispose de tous les gadgets multimédias actuels. Par le biais de l’Audi Virtual Cockpit et du MMI (Multi Media Interface), l’Audi Q7 est branché au monde en permanence grâce aux nombreuses applications disponibles. Sportif, efficace, dynamique, généreux, l’Audi Q7 a fait un grand pas par rapport à son prédécesseur en s’inscrivant au mieux dans les critères attendus d’un grand SUV du segment premium.