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Ukraine. Kiev demande une enquête après des attaques contre le recrutement

Le chef d'état-major de l’armée ukrainienne a demandé lundi l’ouverture d’une enquête pour trois «actes de violences» commis contre du personnel de recrutement militaire. La mobilisation suscite un vif débat dans ce pays épuisé par les combats.

Le recrutement en Ukraine ne marche plus.KEYSTONE/EPA/MARIA SENOVILLA

ATS
AFP

ATS et AFP

Aujourd’hui à 10:44, mis à jour à 12:21

Temps de lecture : 2 min

«Nous attendons une enquête complète et exhaustive sur ces crimes. Les auteurs doivent être traduits en justice», a expliqué Oleksandre Syrsky, le chef d'état-major ukrainien, sur Facebook.

«En peu de temps, trois actes de violence honteux impliquant du personnel militaire ont eu lieu dans différentes régions», a écrit M. Syrsky lundi en réaction à ces attaques.

Émaillé de scandales, le système de mobilisation militaire est très critiqué en Ukraine et largement considéré comme inefficace, corrompu et injuste, ce qui a poussé le président Volodymyr Zelensky à limoger en 2023 tous les responsables régionaux chargés de la mobilisation.

Dimanche, une explosion a eu lieu près d’un centre de recrutement dans la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est du pays, avait expliqué la police ukrainienne.

Samedi, dans l'ouest du pays, à Rivné, des membres des forces armées ukrainiennes ont été visés par le déclenchement d’un engin explosif tuant une personne et blessant six autres, également selon la police.

Un soldat est toujours dans un «état grave», a déclaré, pour sa part, M. Syrsky.

Le même jour, un homme armé d’un fusil de chasse a abattu un soldat chargé du recrutement à Poltava, dans l’est du pays, avant de s’enfuir avec un conscrit et que les deux ne soient arrêtés.

Les forces de l’ordre n’ont pas indiqué si les incidents étaient coordonnés.

M. Syrsky a expliqué que les forces armées tentent de «corriger les erreurs et de travailler à l’amélioration de la qualité des centres de recrutement» et «font tout leur possible pour empêcher les violations des droits de l'homme durant la mobilisation».

«La mission nationale de défendre l’Ukraine est impossible sans le soutien de la population à l’armée et le respect des militaires», a-t-il ajouté dans sa déclaration.

Après bientôt trois ans de guerre à haute intensité, des milliers d’hommes en âge d’être enrôlés ont fui le pays ou se cachent pour échapper à l’enrôlement.