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Roues et route

Des lionnes aux dents aiguisées

Peugeot 508 • Le constructeur sochalien n’entend pas abdiquer face à l’armada allemande. Avec sa berline et son break, il veut bétonner ses positions dans le segment D.

Peugeot 508 en berline et break: elles tentent de bousculer l’hégémonie allemande dans le secteur des grandes familiales.

Eugenio D’Alessio, Majorque

Eugenio D’Alessio, Majorque

13 octobre 2014 à 19:38

  • Peugeot 508 en berline et break: elles tentent de bousculer l’hégémonie allemande dans le secteur des grandes familiales
  • Peugeot 508 en berline et break: elles tentent de bousculer l’hégémonie allemande dans le secteur des grandes familiales

Le segment D, citadelle quasi imprenable des marques premium allemandes, Peugeot y croit dur comme fer et s’y accroche avec la foi du charbonnier. Sans rejouer le scénario de la prise de la Bastille - dame! Ce n’est guère le genre de la maison -, le constructeur franc-comtois jette dans la meute une arme de conquête, tels sont ses termes, baptisée nouvelle 508, qu’il continue de décliner en berline, en break SW et dans une version baroudeuse quatre roues motrices RXH (technologie hybride forte d’un 2 l diesel de 163 ch associé à un moteur électrique de 37 ch).

Avec ce vaisseau amiral, symbole d’une montée en gamme, Peugeot ambitionne de barricader ses positions en Europe et d’accroître son expansion en Chine, où la 508, très prisée sous son costume de berline tricorps, totalise 36% des ventes de la marque. Lancée début 2011, la grande routière française s’est présentée pour des tests à la presse internationale, le mois dernier à Majorque, dans une robe aux légères retouches qui dynamise sa silhouette.

Ce restylage, un rien cosmétique il est vrai, se traduit par une face avant redessinée. Clin d’œil aux anciens modèles de la série 5, le lion délaisse le capot, désormais moins incurvé, pour s’enchâsser dans une calandre plus verticale striée de trois barrettes chromées. La signature visuelle des feux 100% led a, elle, été affinée. Rien de révolutionnaire, on l’a signalé, mais Peugeot, fidèle à ses nouveaux canons esthétiques, parvient à marier raffinement, élégance et touche athlétique mâtinée d’agressivité dans une sorte de délectable munificence à la veine classique qui fait tout son charme.

Motorisation renouvelée

Les nouveautés de cette 508 de dernière cuvée, plus longue de 38 mm que son aînée dans la variante berline (4,83 m), portent en priorité sur la motorisation, renouvelée et aux vertus écologiques plus affirmées. Le fleuron sochalien étrenne un bloc essence tout frais d’usine, le 1.6 THP Euro 6 de 165 ch, couplé à une boîte manuelle à six vitesses ou automatique à six rapports EAT6 (Efficient automatic transmission), elle aussi inédite. C’est une berline EAT6 dans la finition haut de gamme Allure équipée de ce moteur que nous avons testée sur les autoroutes et les lacets semi-montagneux de l’île de Majorque. Reprises vigoureuses, insonorisation admirable, frugalité en carburant (5,8 l en cycle mixte, promet le Lion), boîte à l’étagement irréprochable, le quatre cylindres turbo cumule les atouts.

Dans le même registre, Peugeot étoffe sa batterie de blocs diesel «verts» avec le BlueHDi 2 l de 150 ch (110 g de CO2/km) et la nouvelle mouture du 2 l BlueHDi de 180 ch (116 g/km). Quant au puissant et bien connu 2.2 l HDi de 204 ch, qui propulsait notre deuxième véhicule de test, une SW GT, il se distingue par son élasticité et sa sobriété (consommation mixte de 5,3 l).

L’équipement évolue

Peugeot muscle dans la foulée les équipements: écran tactile 7 pouces, lequel regroupe, à l’instar de la 308, la plupart des fonctionnalités du véhicule, surveillance d’angle mort et caméra de recul, de série sur la finition haut de gamme GT et sur la RXH, en option dès la finition Active (niveau 2). Une nouvelle génération de services connectés, le Peugeot Connect Apps, fait aussi son apparition.

Les planches de bord, épurées et d’une qualité de construction au fumet germanique, méritent leur toque haut de gamme. Dans le genre festin d’apparat pour familles nombreuses, le confort et l’habitabilité relèvent de la générosité rabelaisienne. Que d’espace, en particulier aux places arrière, et que de douceur de voyage grâce aux suspensions soyeuses! De leur côté, les volumes de chargement sont inchangés: 550 l pour le break (1598 l avec la banquette rabattue) contre 515 l pour la berline (958). La RXH affiche 423 l (1439). Au chapitre des prix, l’entrée de gamme se situe à 31 200 fr. pour la berline et à 32 600 fr. pour la SW. Le modèle le plus cher, la RXH, revient à 57 900 fr. La nouvelle 508, produite à Rennes pour le marché européen et à Wuhan pour la Chine, est commercialisée en Suisse depuis le 10 septembre.

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