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Musique

Critique opéra. La Traviata à Fribourg, ou les vertus expressives du minimalisme

Au Théâtre Equilibre, le Nouvel Opéra Fribourg propose une relecture tout en sobriété du chef-d’œuvre verdien.

Malgré la vanité des fêtes parisiennes, les couleurs froides de la mise en scène annoncent la vie qui va s’en aller.
Nicolás Suarez/NOF

Daniel Fattore

Daniel Fattore

29 décembre 2024 à 17:17

Temps de lecture : 3 min

Porté par un tempo tranquille par le chef Enrico Dovico placé à la tête de l’Orchestre de chambre fribourgeois, le prélude du premier acte de La Traviata émane de la fosse d’orchestre de la salle Equilibre de Fribourg. Venu remplir entièrement celle-ci samedi, le public s’installe doucement dans l’ambiance de l’opéra de Giuseppe Verdi. Sur scène, il y a des tentures en blanc et une énigmatique robe à fleurs bleues suspendue. Ces couleurs froides sont annonciatrices de la vie qui va s’en aller, malgré la vanité des fêtes parisiennes. Déjà, le spectateur découvre la soprano colorature Lucie Kanková, interprète du rôle-titre.