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La Planète des singes: Le nouveau royaume. Une épopée prometteuse gâchée par la loi du commerce

Le réalisateur Wes Ball reprend la célèbre saga de science-fiction et pose les bases d’une nouvelle trilogie. Hélas le résultat se montre peu inspiré.


Etienne Rey

Etienne Rey

8 mai 2024 à 08:00

Temps de lecture : 2 min

Après une première adaptation, devenue mythique, du roman La Planète des singes du français Pierre Boulle réalisée en 1968 par Franklin J. Schaffner, Hollywood a ensuite développé le concept des singes devenus trop humains jusqu’à l’absurde sur quatre suites pas forcément recommandables. Tim Burton a tenté de remettre la machine en marche en 2001, sans grand succès, ni grande inspiration. Puis enfin, dès 2011, Rupert Wyatt et Matt Reeves relancent la franchise et bouclent une trilogie pas forcément grandiose mais plutôt convaincante. Notamment au niveau des effets spéciaux. Cinq ans plus tard dans la vraie vie mais 300 ans après dans l’univers de la saga, Wes Ball (Le Labyrinthe) débarque pour remettre les compteurs à zéro, ériger les singes en grands prédateurs et réduire les humains à de pauvres sauvages. Seul un chimpanzé un peu moins conditionné que les autres va s’intéresser à cette curieuse espèce… Le film démarre plutôt bien, annonçant une épopée rythmée et pleine de rebondissements, amorçant également une réflexion sur la nécessité de la transmission du savoir et de l’apprentissage de l’Histoire. Puis soudain survient une brusque rupture après laquelle s’enchaînent autant les incohérences et les lacunes de scénario que les personnages et les sous-intrigues inutiles. Un peu comme si le réalisateur et ses scénaristes étaient plus préoccupés à poser les bases d’une potentielle suite plutôt que de construire un long-métrage cohérent et se suffisant à lui-même.

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