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May December, un face-à-face vénéneux

Le réalisateur Todd Haynes (Carol, Dark Waters) revient avec une dissection des passions factices de la bourgeoisie blanche américaine en s’appuyant sur un fait divers: celui de Mary Kay Letourneau, institutrice ayant eu des relations sexuelles avec un de ses élèves âgé de 12 ans.

Natalie Portman et Juliane Moore: une rencontre toxique. © Elite Film

Olivier Wyser

Olivier Wyser

23 janvier 2024 à 02:05

Temps de lecture : 1 min

Entre la lumière aveuglante des rêves américains et les ténèbres des mensonges qui hantent ses personnages, le nouveau film de Todd Haynes, May December, a tout d’un conte moral contemporain où les apparences sont trompeuses. Le réalisateur du baroque Velvet Goldmine et de l’excellent Dark Waters maîtrise l’art subtil de la déconstruction.

Le film se déroule principalement dans une maison idyllique typique d’une Amérique de carte postale, baignée d’une lumière douce qui adoucit les contours et illumine chaque visage, créant une atmosphère envoûtante. Cependant, cette luminosité dissimule des effluves asphyxiants… Car rien n’est simple dans cet univers scintillant.

L’histoire est celle de deux femmes, Elizabeth (Natalie Portman), une actrice de télévision, et Gracie (Juliane Moore), l’inspiration pour son prochain rôle. Gracie, autrefois au cœur d’un scandale médiatique, vit dans une luxueuse maison au bord de l’eau avec son mari Joe (Charles Melton) et leurs enfants. Le film explore les mensonges qui ont tissé leurs vies, dévoilant un passé complexe à travers des détails perturbants.

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