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Série. Dans Fiasco, Pierre Niney excelle en réalisateur débutant et vertigineusement maladroit

Pierre Niney est Raphaël Valande, un réalisateur qui s’enfonce peu à peu dans les emmerdes.
Netflix

Aurélie Lebreau

Aurélie Lebreau

10 mai 2024 à 00:00

Temps de lecture : 2 min

Regarder Fiasco (sept épisodes de 35 minutes, sur Netflix) s’apparente à une expérience physique. On essuiera quelques larmes de rire. Les plus enthousiastes iront même jusqu’à avoir mal au ventre. De rire toujours. Certains se recroquevilleront sur leur canapé, pourquoi pas en disant «oh, mais non», face à l’océan de gênance qui les submergera à l’occasion. Ovni comique et corrosif créé par Igor Gotesman et Pierre Niney, amis dans la vie, qui produisent et jouent dans la série, Fiasco rappelle les OSS 117 – Niney a d’ailleurs joué dans le dernier volet OSS 117: Alerte rouge en Afrique noire, réalisé par Nicolas Bedos. Il y a, ici aussi, l’esprit des films parodiques du collectif de réalisateurs, scénaristes et producteurs américains Zucker, Abrahams et Zucker – ZAZ –, soit les frères Jerry et David Zucker et Jim Abrahams auxquels on doit notamment Y a-t-il un flic pour sauver la reine? Et surtout la même énergie folle que dans la série La Flamme, objet puissamment barré et très incorrect de Jonathan Cohen (avec, déjà, Pierre Niney). Dérision, mordant, satire ravageuse d’une époque qui ne donne pourtant pas envie de se bidonner, Fiasco fait parfaitement mouche.


  • Fiasco, sur Netflix

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