Logo

Cyclisme

La 18e étape a souri aux Colombiens

Nairo Quintana, vainqueur en solitaire, et Egan Bernal, 8e, se rapprochent du maillot jaune Alaphilippe


26 juillet 2019 à 04:01

Cyclisme » L’entrée dans les Alpes a souri aux Colombiens lors de la 18e étape du Tour de France, entre Embrun et Valloire (208 km). Nairo Quintana (Movistar) a gagné en solitaire après un beau numéro dans le Galibier, alors qu’Egan Bernal a repris 32 secondes aux favoris pour remonter au 2e rang du général, à 1’30 du Français Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step).

Quintana, à l’avant dans un groupe d’échappés, a lâché ses compagnons dans les derniers kilomètres du terrible Galibier, dont la montée venait après celles des cols de Vars et d’Izoard. Il s’est imposé avec 1’34 d’avance sur le Français Romain Bardet, nouveau porteur du maillot à pois de meilleur grimpeur. Cela permet à Quintana de remonter au 7e rang du général, à 3’54 du leader. De quoi peut-être lui redonner de hautes ambitions lors des deux prochaines étapes qui se termineront au sommet.

Le Colombien le plus titré de l’histoire s’est imposé pour la troisième fois sur la Grande Boucle, après ses succès au Semnoz en 2013 et au col du Portet l’an dernier. Vainqueur de deux grands tours (Giro 2014 et Vuelta 2016), il a toujours buté en revanche sur le classement général du Tour (2e en 2013 et 2015, 3e en 2016).

Un grand jour

«Je me suis senti vraiment bien aujourd’hui. Je voulais aller de l’avant, je savais que cela pouvait être un grand jour. C’était une étape pour les grimpeurs et cette victoire représente beaucoup pour moi», a expliqué le vainqueur du jour. «Ce genre de cols me va bien, c’est plus long et plus haut, je peux respirer beaucoup mieux, sans allergie.»

Derrière, le Colombien Egan Bernal a lui aussi attaqué sur la fin de l’ascension du Galibier. Il a pris 32 secondes au peloton des favoris. Le vainqueur du Tour de Suisse se retrouve désormais 2e du général à 1’30 d’Alaphilippe, son coéquipier et tenant du titre Geraint Thomas – qui a aussi tenté de s’échapper dans le Galibier – étant 3e à 1’35. Le Néerlandais Steven Kruijswijk (à 1’47) et le Français Thibaut Pinot (à 1’50) restent évidemment aussi dans la course au triomphe final.

Alaphilippe résiste

Julian Alaphilippe a été lâché dans l’ultime kilomètre du Galibier (20’’ de retard au sommet), mais il a rejoint ses adversaires en réalisant une descente à tombeau ouvert vers Valloire. Le Français tient donc toujours le coup, à trois jours de l’arrivée à Paris.

«C’était une journée de folie. J’ai tout donné et je suis encore en jaune, je peux être satisfait. Je savais que j’allais me faire attaquer et c’est ce qui s’est passé. Je me suis senti pas trop mal jusqu’à l’attaque de Bernal, puis de Thomas. Je me suis accroché. J’ai fait une descente de malade, je voulais absolument sauver mon maillot. Je ne me rappelais plus vraiment de tous les virages, j’étais à la limite», a-t-il déclaré.

Aujourd’hui, la 19e étape, courte avec 126,5 km seulement, sera encore très montagneuse. Les coureurs devront notamment escalader l’Iseran, toit du Tour avec un sommet culminant à 2770 m, et la montée finale vers Tignes. Ce deuxième volet du triptyque alpin va-t-il bouleverser le classement général? ATS

 

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus