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Une meilleure prise en charge pour les enfants autistes nécessaire

epa05880329 (06/20) Arpad Farkas (L) helps his daughter, Laura, who lives with autism spectrum disorder, to eat her breakfast at their home in Nyiregyhaza, 227 kms east of Budapest, Hungary, 23 March 2017. Having once been well-off, the financial situation of the Farkas family was impacted as they struggled to provide for their autistic child, Laura, who needs around-the-clock care, special schooling and therapy. The constant demands put a strain on the family and the parents subsequently split up. World Autism Awareness Day is marked annually on 02 April. The day was designated by the United Nations General Assembly in 2008 to highlight the need to help improve the quality of life of children and adults who are affected by autism. EPA/ATTILA BALAZS HUNGARY OUT +++ PLEASE REFER TO ADVISORY NOTICE (epa05880323) FOR FULL PACKAGE TEXTATTILA BALAZS/KEYSTONE

 Sevan Pearson

Sevan Pearson

18 février 2022 à 20:37

Temps de lecture : 1 min

Société » «Il est souvent compliqué de trouver une place adaptée dans un centre spécialisé pour son enfant atteint du trouble du spectre de l’autisme (TSA).» Bénédicte Eissa sait de quoi elle parle. Maman d’une jeune femme autiste âgée aujourd’hui de 23 ans, elle se souvient de la première difficulté: établir un diagnostic. Ce n’est que lorsque sa fille atteint l’âge d’être scolarisée (6 ans) que sa suspicion est confirmée: son enfant est autiste. Commence alors un parcours difficile pour lui trouver un accompagnement adapté.

«On m’a orientée vers l’éducation spécialisée», poursuit Bénédicte Eissa. Après plusieurs mois d’attente, elle obtient une place pour sa fille. «Mais je ne savais rien sur l’accompagnement dont elle allait bénéficier. Elle est restée là-bas pendant huit mois, sans faire aucun progrès. On a même essayé de me faire comprendre que je devais simplement «accepter» l’autisme de ma fille. Je l’ai retirée de ce centre et j’ai décidé de fonder l’association OVA (dont elle est présidente, ndlr) avec d’autres parents vivant des situations analogues.»

Aujourd’hui, cet organisme gère à Gland (VD) un centre dédié à l’autisme. Il vient en aide aux familles concernées et propose notamment l’approche dite «analyse appliquée du comportement» (acronyme anglais: ABA), développée aux Etats-Unis et étant reconnue scientifiquement comme efficace.

Un manque de places

Malheureusement, les difficultés évoquées par Bénédicte Eissa demeurent d’actualité. «Il est souvent ardu de trouver des centres spécialisés, ou du moins adaptés, pour des enfants ou des adultes autistes», confirme Isabelle Steffen, coprésidente d’Autisme Suisse romande, association dont le but est de faire reconnaître les droits et spécificités des besoins des personnes avec autisme et de leurs familles.

«Les foyers pour les enfants et les jeunes autistes sont destinés à des personnes avec de grandes fragilités. Elles ont besoin de beaucoup de prévisibilité, car cela les rassure. Il faut être conscient que les personnes autistes ont souvent de la peine à communiquer et à reconnaître les visages. Cela crée de l’angoisse et accroît le risque de crises. En aucun cas elles ne sont capricieuses», tient à souligner la responsable.

S’occuper d’enfants ou de jeunes autistes n’est donc pas facile et nécessite des compétences ciblées. «La formation des professionnels est essentielle, afin qu’ils soient en mesure de détecter les besoins spécifiques de chaque personne autiste dont ils s’occupent. Ces professionnels doivent pouvoir être écoutés et bénéficier d’une supervision. Il est aussi important que les familles soient entendues et consultées», insiste Isabelle Steffen.

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