Le F-35. pas si bon marché
Une nouvelle information relativise l’avantage financier du jet militaire américain F-35. S’il vole autant que ses trois concurrents, l’écart baisse de deux milliards à 500 millions
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Philippe Boeglin
23 octobre 2021 à 01:04
Armée » Le meilleur et le moins cher. Le Conseil fédéral et Viola Amherd, ministre de la Défense, n’y ont pas été par quatre chemins au moment de justifier, fin juin, l’achat de 36 avions F-35A comme nouveaux avions de combat. Avec un chiffre choc en appui: sur une durée de vie de 30 ans, le F-35 fabriqué par Lockheed Martin laisse son plus proche poursuivant à deux milliards de francs. Achat et entretien additionnés, il revient à environ 15,5 milliards. Sa technologie lui permet de voler 20% de moins que ses contradicteurs. Cela lui octroie le meilleur rapport coût/utilité, et de loin, conclut le Département fédéral de la défense (DDPS).
Résultat, le Conseil fédéral n’a pas pu intégrer des réflexions géopolitiques dans sa décision, réflexions qui auraient pu être favorables aux constructeurs des voisins européens, par exemple au Rafale français ou à l’Eurofighter germano-européen.
Différence réduite
L’avantage financier du F-35 se voit néanmoins relativisé à la lumière de nouveaux chiffres. Questionné par La Liberté, l’Office fédéral de l’armement (Armasuisse) indique qu’à heures de vol égales, l’écart financier entre le F-35 et son concurrent le plus proche ne s’élève plus à deux milliards de francs, mais à 500 millions. Et ce, sur toute la durée de vie de trente ans. Cela a son importance, car c’est l’ampleur de la différence financière qui a justifié l’exclusion des critères politiques dans la prise de décision du gouvernement.
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