Il n’y avait aucune arrogance quand, il y a quelques jours, Xherdan Shaqiri osait la comparaison avec le plus grand joueur de l’histoire. En conférence de presse, il était demandé au Bâlois s’il entraînait son style atypique ou s’il s’agissait d’un don et uniquement d’un don. «Je ne pense pas que Lionel Messi exerce sa vision du jeu, il l’a reçue, c’est en lui. Moi, c’est pareil, j’ai un petit quelque chose en plus, je ne sais pas vraiment d’où ni pourquoi, je suis juste heureux de bénéficier de ce talent-là.» Celui d’illuminer un stade entier à lui seul, par une frappe, un geste venu d’ailleurs. Ce mercredi soir, ce sont 43 000 spectateurs que l’attaquant a laissés bouche bée, avec un but (26e, 1-1) déjà en lice pour être désigné le plus beau du tournoi. «Quand je l’ai vu s’approcher du ballon, je me suis dit «oh, là il faut frapper, sinon tu vas te faire prendre en sandwich par les défenseurs»» témoigne un Michel Aebischer encore époustouflé. «Il n’y a que lui pour planter des but