Le convalescent et le nouveau venu
Pour battre Boncourt, Olympic s’est appuyé sur un énorme Jankovic et les débuts prometteurs de Jordan
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Pierre Salinas
22 novembre 2021 à 02:01
Basketball » «J’ai fait mon job. C’est tout.» Le dos de Milos Jankovic a bon dos! Samedi face à Boncourt, le pivot serbe d’Olympic, qui souffre de douleurs lombaires depuis quelques semaines, a prouvé qu’il allait mieux, beaucoup mieux. Sorti du banc à la 5e minute, le modeste colosse de 206 cm aurait pu vaciller sur ses pieds d’argile.
Dans une salle Saint-Léonard qui montait en température après chacun de ses paniers, tous ponctués d’un poing levé, il a au contraire fait le malheur de son ancienne équipe, car Jankovic portait le maillot jurassien lors de l’exercice précédent, en compilant 20 unités et 6 rebonds lors de la seule première mi-temps. Sorti sous les applaudissements nourris des 1376 spectateurs, le héros du jour se montrera plus discret après la pause mais, déjà, la victoire fribourgeoise ne faisait plus aucun doute (98-65, score final).
Reçu 8 sur 8 à l’heure de faire place nette à l’équipe de Suisse (lire ci-après), Olympic a deux semaines pour soigner ses bobos et préparer ce qui ressemble déjà à un premier tournant de cette saison 2021/22. Les 5 et 8 décembre prochains, n’affrontera-t-il pas Massagno coup sur coup, pour le compte de la SB League puis des 8es de finale de la Coupe de Suisse?
Impeccable sous les panneaux (9 sur 9 au tir) où Arnaud Cotture lui a donné un sérieux coup de main, à moins que ce ne soit le contraire, Milos Jankovic se porte bien, merci pour lui. Tout le monde ne peut en dire autant. Ce week-end encore, Petar Aleksic a dû composer sans trois de ses cadres, Slobodan Miljanic, Paul Gravet et Yuri Solca. Les absences ne sauraient être une excuse. Jamais. Elles le sont encore moins quand, comme Olympic, on peut s’appuyer sur un effectif riche que Davonta Jordan a rejoint vendredi après-midi.
Arrivé en droite ligne d’Orlando, Floride, l’arrière américain de 24 ans a trouvé le moyen, malgré le décalage horaire et le manque de vécu avec ses coéquipiers, d’inscrire 14 points en moins de 20 minutes de jeu. Sa capacité à se frayer un chemin vers le panier a plu autant que ses qualités de défenseur. «Il n’avait pas de club en début de saison mais est en grande forme. Son taux de masse graisseuse n’est par exemple que de 5%. Jamais je n’avais vu ça», s’étonne presque Petar Aleksic.
La défense d’abord
Et l’entraîneur fribourgeois d’ajouter: «Surtout, j’ai aimé la patience dont il a fait preuve sur le terrain.» Sous-entendu: Davonta Jordan aurait pu vouloir en mettre plein les yeux à ses nouveaux employeurs, quitte à en faire trop, ce qui n’a pas été le cas. «Le club m’a très bien accueilli et a su me mettre dans les meilleures conditions. Il est très orienté «famille», chose qui me convient très bien», se félicite l’ancien joueur de Balkan Botevgrad qui, lui, est orienté «défense d’abord, attaque ensuite».
Voilà qui n’est pas pour déplaire à Petar Aleksic qui, samedi, et une fois encore, a nettement pris le dessus sur son ancien assistant Vladimir Ruzicic, coach résolument tourné vers l’offensive…
FR Olympic - Boncourt 98-65
(24-15 30-11 17-17 27-22). Saint-Léonard: 1376 spectateurs. Arbitres: Herbert, Mazzoni et Gharib. Notes: Fribourg Olympic sans Gravet, Solca ni Miljanic, blessés. Boncourt au complet. Faute antisportive: Wälti (7e). Sortis pour cinq fautes: Petar Kozic (36e) et Memishi (37e). Fautes: 24 contre Fribourg Olympic, 20 contre Boncourt. Balles perdues: 9 par Fribourg Olympic, 21 par Boncourt.
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