Les fruits d’un minutieux travail
A Valence, Marc Jonin fera face aux 15 autres meilleurs footballeurs freestyleurs pour le titre mondial
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Patrick Biolley
17 novembre 2021 à 19:05
Football freestyle » Ils seront seize. Les meilleurs freestyleurs de la planète se disputeront le prestigieux titre mondial lors de la phase finale du Street Style (lire ci-dessous) ce week-end à Valence, en Espagne. Parmi eux, un Fribourgeois: Marc Jonin. Bien connu dans la région, le natif de Farvagny y représentera la Suisse. Ce sera d’ailleurs le premier Helvète à atteindre ce niveau de la compétition depuis le Neuchâtelois Nadir ben Brahim en 2009. Marc Jonin avait déjà participé à ce championnat en 2019, à Miami, mais n’avait pu accéder à la phase finale. «Le format est différent cette fois. A cause du Covid-19, les qualifications se sont déroulées en ligne et seulement les meilleurs se retrouvent en Espagne, explique-t-il. Nous étions 2000 au départ, puis 54 et finalement plus que 16 pour la phase à élimination directe, devant du public.»
En 2019, alors qu’il faisait ses grands débuts sur la scène européenne et mondiale, Marc Jonin évoquait le stress qui l’imprégnait encore au moment de monter sur scène. «Cette fois, je ne le ressens pas encore, souriait-il lundi lors de l’entrevue. Avec le temps, j’ai pris de l’assurance et de la confiance. Ma préparation a aussi été plus poussée. Tout ça fait que je suis moins stressé que par le passé.»
Jongler avec le travail
Marc Jonin arrive surtout à Valence auréolé d’un top 8 aux autres championnats du monde, à Prague, l’année dernière et d’un top 16 au mois d’août dernier. «Grâce à ma performance en République tchèque en 2020 je me suis fait un nom. Dorénavant, tout le monde sait qui je suis et tout le monde sait que je peux remporter le titre, assume-t-il. A Miami, en 2019, j’allais pour découvrir. Maintenant je ne suis plus au deuxième échelon.»
La victoire n’est pas un gros mot dans la bouche de Marc Jonin. «Ah non! Je vais là-bas pour gagner. Je ne suis pas dans les favoris, personne ne s’attend à ce que je finisse premier. J’aimerais être minimum top 8 (atteindre les quarts de finale, ndlr), mais sur une battle (les différents tours se font en un contre un) tout peut se passer.» Pour y arriver, le Giblousien s’entraîne entre 15 et 20 h par semaine, le tout en jonglant avec son job de serveur. «C’est un métier de transition afin de me permettre de consacrer davantage de temps à mon sport, reprend-il. Il me faut encore beaucoup de travail pour rejoindre les tout meilleurs.»
Que des automatismes
Dans une discipline en constante évolution où les gestes se perfectionnent tout le temps et s’agrémentent d’acrobaties, Marc Jonin ne peut jamais se reposer sur ses lauriers. «Je connais mes points faibles. Par exemple, à l’heure actuelle, certains se mettent sur les mains avec le ballon en équilibre sur un pied. Ça, j’en suis incapable, sourit-il. Au sol, par contre, j’ai la réputation d’être un des meilleurs. Typiquement, pour être champion du monde, il faudrait que j’ajoute des acrobaties à ma panoplie.»
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