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L’église de Châtel va restaurer sa dentelle originelle

Les paroissiens ont débloqué mercredi un crédit de 3,5 millions de francs.

Eglise paroissiale de Châtel-St-Denis, projet d’entretien et de restauration du clocher et du Frontispice; photos faites au drone Photo Lib/Charly Rappo, Châtel-St-Denis, 08.06.2022Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

Stéphane Sanchez

Stéphane Sanchez

30 juin 2022 à 15:03

Restauration » En 1876, la flèche originelle de l’église paroissiale de Châtel-St-Denis était faite de tuf ajouré, toute en dentelle. Septante ans plus tard, cet élégant maillage avait été renforcé et recouvert par une lourde coque de béton. Mercredi, les paroissiens ont décidé de rendre au clocher sa prestance originelle, mais sous la forme d’une dentelle en trompe-l’œil. Ils ont débloqué à l’unanimité (27 oui) une enveloppe de restauration de quelque 3,5 millions de francs, destinée au clocher et au frontispice de l’église. La bâtisse n’avait plus connu pareil chantier depuis ces cinquante dernières années. Des chutes de pierre survenues dès 2020 sont à l’origine de ces travaux.

Les paroissiens ont suivi les recommandations du Conseil paroissial et de l’architecte Antoine Vianin. Ils ont privilégié une variante qui prévoit un entretien et une consolidation générale, le trompe-l’œil, ainsi que le remplacement de 12 pinacles du clocher. Dix autres pinacles présents à l’origine et aujourd’hui disparus seront restitués: 6 sur les corniches du fronton et 4 sur les entrées latérales de l’église.

Des variantes envisageaient la démolition et reconstruction de la flèche de tuf sous sa forme originelle, en béton (4 millions de francs) ou en pierre (4,5 millions de francs). Mais la stabilité du clocher, intact, ne justifiait pas de tels travaux. Une variante modérée, sans trompe-l’œil ni restitution des pinacles originels, était estimée à 2,8 millions de francs.

La première étape des travaux débutera en février 2023 et se terminera en juin 2024, pour un coût de 2,1 millions de francs. Elle portera sur le clocher, soit la tour (12 m), surmontée de la flèche (39 m) et de la croix (6 m). La seconde étape (1,4 million de francs) suivra jusqu’en novembre 2024. Elle concernera le frontispice (26 m du sol au pied de la tour), et notamment ses décors sculptés et sa statue de Saint-Denis.

Le financement reposera sur un fond de rénovation de 2 millions de francs, sur l’emprunt du solde, voire sur des dons. La paroisse peut espérer environ 235’000 francs de subventions du Service des biens culturels, auxquels pourraient s’ajouter 20% à 40% de subventions fédérales et autant de subventions cantonales subsidiaires. L’église néogothique, bâtie dès 1872 par Adolphe Fraisse, est en effet recensée en valeur A et en catégorie de protection nationale 1. Un paroissien a suggéré de demander un soutien communal, l’église constituant «l’image de marque de la localité».     

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