Indispensable ou pas durable? Tensions autour de l’abattoir Micarna à Saint-Aubin
Deux camps s’affrontent sur l’abattage de volailles à Saint-Aubin alors que la vente du terrain est en voie de finalisation
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29 août 2023 à 23:15
Saint-Aubin » Le projet d’abattoir de volailles de Micarna (Migros) sur le site d’Agrico à Saint-Aubin fait actuellement face à une vague de critiques. Ses opposants agissent dans l’urgence alors que le contrat de vente du terrain entre le canton de Fribourg et Micarna est en passe d’être signé. Si ces partenaires défendent le maintien d’une filière et de ses emplois dans un canton où le secteur agroalimentaire est l’une des pierres angulaires de son économie, leurs adversaires adressent la question sous l’angle plus général de l’éthique.
Durabilité critiquée
Trente millions de volailles abattues chaque année sur un campus promu par le canton comme un site agroalimentaire pionnier en termes de durabilité: un paradoxe selon Greenpeace, les Verts du district de la Broye et l’association Eco Transition la Broye. Leurs critiques? «Ce genre d’industrie intensive est néfaste pour l’écologie. Les poulets sont élevés avec des aliments majoritairement importés. Nous souhaitons que Migros soutienne une alimentation plus écoresponsable», indique Vincent Beuret, habitant de Saint-Aubin et membre du comité des Verts de la Broye. Une section qui a récemment diffusé un communiqué pour dénoncer le projet. Même son de cloches du côté de Greenpeace qui a déposé la semaine dernière une pétition de 18'000 signatures au siège de Migros demandant l’abandon de l’abattoir et moins de produits d’origine animale. Une pétition faisant écho à celle forte de 3600 signatures déposée par l’association broyarde à la chancellerie du canton fin 2022.
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