Travaux d’urgence aux deux villas d’Humilimont

Marsens » Les deux villas d’Humilimont qui abritent un home médicalisé et une crèche, ont un besoin urgent et impératif d’être assainies. Un crédit d’engagement de 8,99 millions de francs sera demandé au Grand Conseil cet automne pour sécuriser et mettre aux normes les deux bâtiments, situés à proximité du parc aux biches à Marsens. Construites au XIXe siècle, les deux bâtisses protégées sont la propriété de l’Etat de Fribourg.

«Actuellement, leur exploitation présente des risques de santé et de sécurité», peut-on lire dans le décret relatif à l’octroi du crédit. Alors que des premières mesures urgentes ont déjà été prises au début 2023, d’importants travaux devront être entrepris d’ici à la fin de l’année afin de pallier l’état de dégradation avancé des deux bâtiments et prévenir les dangers qui menacent les utilisateurs.

Constats inquiétants

A l’origine, les deux bâtisses avaient été construites par l’Hôpital psychiatrique de Marsens pour élargir son offre de soins. Construit en 1820, le bâtiment d’Humilimont 30 abrite depuis 1991 la crèche Les Galopins qui accueille 54 enfants par jour alors que le home médicalisé, ouvert en 1986 dans le bâtiment d’Humilimont 60 datant de 1899, accueille 33 résidents en longs séjours. «Très peu entretenus depuis plusieurs décennies, ces deux bâtiments n’ont fait l’objet que de travaux ponctuels effectués sans respect des normes en vigueur et sans vision globale. Il en résulte des problèmes de sécurité sérieux qui rendent précaire l’exploitation de la crèche et de l’EMS», reconnaît l’Etat qui en est pourtant propriétaire depuis plus de dix ans, soit depuis l’intégration de l’hôpital de Marsens dans le Réseau fribourgeois de santé mentale (RFSM).

«La démarche d’entretien systématique sur des bâtiments de l’Etat est récente. Elle a été entamée en 2021. Auparavant, l’entretien des bâtiments s’organisait sur la base de constats», explique Anne Jochem, cheffe du Service des bâtiments. A la suite de plusieurs constats techniques inquiétants, une société a été mandatée pour réaliser un état des lieux dont les résultats ont été présentés au Service des bâtiments à la fin 2022. L’analyse des bâtiments a notamment révélé que la vétusté des installations sanitaires induit des problèmes d’hygiène de l’eau avec risque de légionellose, un type de pneumonie causée par une bactérie.