Mobilité. Pourquoi les pendulaires fribourgeois préfèrent la voiture?
Deux tiers des pendulaires fribourgeois se déplacent majoritairement en transport motorisé privé, un taux plus élevé que la moyenne nationale. Pourquoi? Alors que la population vote le 3 mars sur la participation au capital-actions des Transports publics fribourgeois, La Liberté a enquêté.
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19 février 2024 à 10:05
Dans le canton de Fribourg comme ailleurs en Suisse, environ 8 travailleurs sur 10 sont des pendulaires. Selon la définition de l’Office fédéral de la statistique (OFS), qui fournit ces chiffres, cela signifie que leur lieu de travail fixe est situé hors de leur bâtiment d’habitation, que cela soit à quelques pâtés de maisons, dans une autre commune ou encore dans un autre canton. Et selon des statistiques publiées fin janvier se rapportant à l’année 2022, 67,2% des pendulaires fribourgeois utilisent principalement des moyens de transport individuels motorisés, tels que la voiture, la moto ou le scooter, pour aller au boulot. Soit nettement plus que le taux calculé au niveau national, qui n’est que de 52%.
A l’inverse, seuls 20% des Fribourgeois qui «pendulent» le font majoritairement en transports publics (contre 29,3% à l’échelle de tout le pays). Enfin, ils sont 12,6% à privilégier la mobilité douce pour se rendre au bureau (18,2% en Suisse). Le solde concerne des moyens de transport plus rares comme le bateau. A noter que ces statistiques concernent la population résidante permanente de 15 ans et plus et sont des estimations issues d’un échantillonnage.
Alors que la population se prononce le 3 mars sur l’augmentation à hauteur de 60 millions de francs de la participation financière du canton au capital-actions des Transports publics fribourgeois (TPF), dans le but notamment de décarboner leur flotte de bus, cette question se pose: pourquoi les habitants du canton noir et blanc préfèrent-ils tant la voiture au train ou au bus? Président de la section fribourgeoise du Touring Club Suisse (TCS), le député centriste Eric Collomb (Lully) observe: «Nous sommes une région plutôt rurale, avec beaucoup de petits villages. Suivant où vous habitez, il n’y a pas beaucoup de bus qui passent dans la journée. Par ailleurs, dans le canton de Fribourg, les zones industrielles sont très disséminées. Il y en a à Rossens, à Romont, à Chiètres, etc. Il y a aussi une zone industrielle qui se développe actuellement à Saint-Aubin (le campus AgriCo, ndlr). Or, si vous voulez vous rendre de Fribourg à Saint-Aubin, cela prend beaucoup plus de temps en bus qu’en voiture.»
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