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Canton

«Les entreprises fribourgeoises sont impactées plutôt indirectement»

Ce lundi a lieu le traditionnel Apéritif du printemps de la Chambre de commerce et de l’industrie du canton de Fribourg (CCIF), après deux ans d’arrêt forcé. L’occasion de revenir avec sa directrice, Chantal Robin, sur la santé des entreprises du canton.

Chantal Robin; directrice de la Chambre de commerce et d'industrie du canton de Fribourg Photo Lib/Charly Rappo, Fribourg, 25.02.2021Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

Thibaud Guisan

Thibaud Guisan

21 mars 2022 à 16:20

Temps de lecture : 1 min

La mise sur pied de cet Apéritif du printemps, le premier sous sa forme habituelle depuis 2019, marque-t-il le retour à une certaine normalité?

Chantal Robin: Je l’espère. L’engouement pour cet événement est le signe de temps meilleurs. Les chefs d’entreprises ont absolument besoin de se rencontrer et de partager. Les occasions de réseautage ont manqué ces derniers temps. Les entreprises se sont énormément focalisées sur leurs préoccupations internes et la mise en sécurité de leurs collaborateurs durant la crise sanitaire.

Les contacts humains et les rencontres informelles restent primordiaux pour les affaires?

Il y a un mode de consommation qui a changé. On va privilégier la visioconférence pour ce qui doit être réglé rapidement. Pour le reste, rien ne remplace les rencontres physiques. Il y a des discussions durant lesquelles il faut pouvoir observer la personne en face, analyser ses rictus et ses expressions, pour voir si les gens adhèrent à ce que vous dites.

Parmi les intervenants de la soirée, vous avez convié une médecin légiste, Silke Grabherr, directrice du Centre universitaire romand de médecine légale. Les entreprises fribourgeoises sont-elles en si mauvaise santé?

Non, cela n’a aucun lien (rires). Cette femme a une personnalité incroyable et c’est une pointure. Sur la base de son doctorat, elle a mis au point une technologie reconnue mondialement. Elle se rend dans le monde entier pour donner des formations. L’idée, c’est de montrer que lorsqu’on est passionné, il faut foncer.

Pour en revenir à la santé des entreprises, comment vont-elles?

L’économie fribourgeoise se porte bien. Il y a d’excellentes perspectives. Les entreprises se trouvent dans une bonne dynamique et vivent une belle reprise. C’est le retour aux affaires, à fond. Les carnets de commandes sont bien remplis et nombre de sociétés ont des problèmes à recruter. A côté de ça, il y a beaucoup d’interrogations par rapport à la situation géopolitique et à ce qui se passe en Ukraine, à nos portes.

Quelles sont les principales conséquences de la guerre pour l’économie fribourgeoise?

Les entreprises fribourgeoises sont assez peu exposées à des ventes en Russie. Elles sont impactées plutôt indirectement. L’approvisionnement énergétique est une crainte. L’inflation et la situation du franc fort sont d’autres préoccupations. Ma crainte, c’est que cela freine la reprise qui est en route.

Avec un taux de change un euro à un franc, faut-il s’attendre à des dégâts dans les entreprises exportatrices?

Si cela devait durer, il y a de quoi se faire un peu de souci. Les entreprises vont davantage s’approvisionner à l’étranger en euros pour se rattraper, alors que la tendance était de recentraliser les fournisseurs en Suisse. Mais il est trop tôt pour s’avancer sur les conséquences.

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