Délinquance » «Vous ne me connaissez pas! Nous ne nous sommes jamais rencontrés! J’ai risqué ma vie et celle d’autres personnes sur l’autoroute parce que vous n’avez pas eu la décence de faire votre coming out, de chercher le dialogue ou d’engager un dialogue constructif.» Dans une longue lettre adressée à l’inconnu qui pourrait aujourd’hui avoir sa mort sur la conscience, Florence (prénom d’emprunt) raconte ce qui lui est arrivé dans la nuit du 2 au 3 décembre dernier, lorsqu’elle a failli devenir la victime expiatoire d’un acte de sabotage militant.
Psychologue installée en région biennoise, mère de trois enfants adultes, elle était venue seule à Fribourg pour assister au cortège de la Saint-Nicolas avec son petit filleul et une amie. Aux alentours de 23 h, regagnant sa Ford Edge garée à la rue Louis-Chollet, dans le quartier d’Alt, elle remarque un morceau de papier enroulé autour de la poignée de la portière arrière gauche. Portant le logo et la signature d’un groupe d’activistes climatiques (lire ci-dessous), le papillon assène: «Votre SUV tue» et ajoute qu’«un ou plusieurs de vos pneus» ont été dégonflés.