A la découverte de la gypsothérapie à l'HFR
Nuno Gomes révèle les enjeux et le savoir-faire à l’œuvre dans son métier de gypsothérapeute
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Thomas Christen
9 février 2023 à 20:45
Santé » Porter un plâtre pour guérir d’une fracture est assez courant. Parler de gypsothérapeutes, en revanche, l’est foncièrement moins. Et pourtant, ce sont ces professionnels – et non pas les médecins – qui confectionnent et posent des plâtres millimétrés pour les blessés.
«Vous chaussez du combien?» demande le gypsothérapeute Nuno Gomes à une patiente, assise sur le lit relevé de l’unique salle des plâtres de l’HFR Fribourg, en ce vendredi de février. Avant d’occuper ce poste en 2020, le thérapeute de 45 ans a passé 21 ans au bloc opératoire comme assistant technique spécialisé. En compagnie de deux collègues, il s’occupe quelques instants encore de la cheville fracturée et luxée de la patiente.
Le plâtre de Paris
«Nous avons trois à quatre minutes pour former le plâtre avant qu’il sèche»
Nuno Gomes
Les gypsothérapeutes entrent généralement en scène après les interventions des médecins urgentistes, qui décident d’opérer ou non les accidentés. A partir d’un pansement ou d’un plâtre provisoire, posé aux urgences, l’équipe des gypsothérapeutes doit s’empresser de créer, ici pour la patiente touchée à la cheville, un plâtre sur mesure en résine synthétique, en lieu et place du modèle plus ancien qu’elle porte: le plâtre de Paris.
Et pour cause: le plâtre de Paris doit être ôté et remplacé deux jours après l’action des médecins: «Il est moins cher mais souvent peu confortable et lourd», relève Nuno Gomes. Un outil autrefois très utilisé: «Cela ressemble à du plâtre de chantier, travaillé avec les mains, ajoute le gypsothérapeute. Il est plus épais, difficile à couper et à adapter, mais aussi plus salissant.» Des caractéristiques qui sont presque contraires à celles des plâtres en résine actuels, plus adaptés. Ces derniers doivent être portés par les patients en moyenne six semaines, précise Nuno Gomes.
Changer le pansement fixé sous le plâtre provisoire, définir si des traces de saignement sont visibles ou encore si le membre blessé est tuméfié, et tenir le médecin informé, sont autant de tâches qui relèvent de la responsabilité des gypsothérapeutes. Toutefois, leur mission principale est de confectionner un plâtre, à partir de six à huit matériaux.
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