Presse » Les dessins d’Alex publiés dans La Liberté en 2017 et 2018 sont réunis dans un recueil, Trump et compagnie.
«Avec Hillary Clinton, on se serait ennuyé. Donald Trump par contre est un cadeau. Il est tellement caricatural qu’il nous dépasse.» Alex ne se lasse pas du président américain, reconnaissable à sa mèche multifonctionnelle et à sa mine boudeuse. Il en a ainsi naturellement fait le titre et le porte-drapeau de son nouveau recueil, Trump et compagnie, qui vient de paraître. Soit 130 dessins parus dans La Liberté entre 2017 et 2018.
Pour la couverture, il a choisi un dessin également repéré par Le Courrier International, qui l’a sélectionné pour la Une d’un numéro spécial. C’est dire qu’Alex, Alex Ballaman de son vrai nom, évolue dans la cour des grands. Ce qui ne l’empêche pas de croquer à merveille Johann Schneider-Ammann en somnambule, Jean-Pierre Siggen slalomant sur le Mont-Vanille ou Dominique de Buman en motard, les fesses à l’air. Ou de faire du dragon de Gottéron et des travaux en ville de Fribourg des thèmes inépuisables et imprescriptibles.
Que de tendresse, dans les dessins de l’illustrateur de La Liberté! De la tendresse dans un monde de brutes. «Par définition, le dessinateur de presse s’empare de la face sombre de l’actualité parce que c’est celle qui remue, interpelle et sur laquelle il y a quelque chose à dire. Il se calque également sur la presse en général, qui est remplie de mauvaises nouvelles. Ce qui n’empêche pas, un jour, de glisser un jeu de mots débile, de rendre hommage à un disparu, ou de s’emparer d’un sujet secondaire. Le terrain à explorer est immense», raconte le graphiste de formation, devenu poète de l’actualité. Le dessin de couverture, par exemple, n’accompagnait pas la dernière «Trumperie» mais marquait le 50e anniversaire de l’album culte des Beatles, Sgt. Peppers. Les initiés auront reconnu la pochette de l’album. Inspiration inépuisable? Alex avoue connaître des moments de doute, le soir à 18 h, lorsque la feuille est toujours blanche. «Gérer ce stress fait partie du job», dit-il, confiant avoir appris une leçon de ses années d’expérience. «Pour qu’il y ait de bons dessins, il faut aussi qu’il y en ait de moins bons.» Ah bon?
Magalie Goumaz
Alex, Trump et compagnie, Ed. La Liberté. Séances de dédicaces au festival BDmania. Calendrier 2019 en vente dès le 13 novembre.
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