Le paysage fribourgeois en péril
Destruction de fermes, de vergers, l’esprit des campagnes cède sous la pression immobilière
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Aude-May Lepasteur
13 janvier 2022 à 13:19
Architecture » Une maison rien qu’à soi, plantée au cœur d’une impeccable pelouse. Le rêve est partagé par de très nombreux Suisses, bien qu’il crée depuis des décennies la controverse. Comment, en effet, accommoder pareille ambition individuelle sans grignoter les terres arables, dans un pays qui connaît une importante croissance démographique? Mais les champs ne sont pas les seuls éléments de notre paysage a être menacés par la construction de villas sam’suffit. Fermes et habitations anciennes sont rasées et remplacées par des constructions modernes qui s’intègrent mal à leur environnement. Alarmé par ce constat, Thibaut Yersin, architecte du bureau Bard Yersin à Romont, plaide pour un développement plus harmonieux. Interview avant sa conférence, ce samedi, au Musée du papier peint de Mézières, dans le cadre de l’exposition Primal: l’intérêt du désintérêt.
Qu’est-ce qui fait la spécificité du paysage fribourgeois?
Thibaut Yersin: Il est typique du plateau suisse, composé de champs, de haies et de quelques étendues de forêts. Tout ce que l’on y perçoit a été façonné par la main de l’homme. Il n’est pas très différent en soi des paysages du plateau du canton de Vaud ou du canton de Berne par exemple. Ce qui fait sa spécificité, ce sont ses fermes traditionnelles qui diffèrent des édifices d’autres cantons. Chaque région, en effet, affiche dans ce domaine son caractère propre.
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