20 avril 2020 à 04:01
Coup de cœur » Bravant frontières cantonale et linguistique, le Fribourgeois Romain Cipolla est expatrié depuis 2014 dans le Haut-Valais, où il a créé son propre domaine viticole.
Le monde du vin, l’œnologue et viticulteur fribourgeois Romain Cipolla, 31 ans, y est tombé du haut de ses 16 ans lors des dégustations qu’il faisait avec un groupe d’amis. C’est alors qu’il se prend de passion pour le nectar et décide d’en faire son métier.
Une formation à la Haute Ecole de viticulture et d’œnologie de Changins et quelques stages plus tard, le voilà qui découvre les vignobles du Haut-Valais tandis qu’il travaille chez un vigneron à Salquenen. Ce dernier disposant d’une grande cave, l’occasion d’y louer une place s’est présentée: «J’ai acheté des cuves et j’ai mis une annonce dans un journal haut-valaisan pour récupérer des vignes», raconte Romain. L’aventure débute ainsi en 2014, quand il fonde son entreprise, épaulé par les mêmes amis épicuriens qui l’appuient pour la comptabilité et l’administration. Passionné, le jeune homme ne compte plus ses heures. «Je vis au rythme de la nature, ce qui est vraiment chouette!»
Aujourd’hui, avec un domaine d’environ 2,5 hectares réparti entre Rarogne, St. German et Visperterminen, Romain propose une dizaine de vins et produit plus de 10 000 bouteilles par an: «C’est un petit domaine que je peux gérer seul la majeure partie de l’année, sauf en été où j’ai des employés», explique-t-il. Pour les vendanges, il peut compter sur l’aide de sa famille, ses amis et même ses clients. «J’ai toujours eu le soutien de mes parents et de mes amis», livre Romain, qui a franchi en 2019 une étape importante de sa carrière en emménageant dans sa propre cave à Stalden. Côté caractère, le vigneron décrit ses vins comme fruités, fins et frais: «Je cherche à garder l’identité du cépage, je n’aime pas faire des vins trop lourds ou trop extraits.»
Fribourgeois expatrié, Romain a d’abord vendu à domicile. «J’y ai toujours une base de clients solide, mais je me suis pas mal ouvert à toute la Suisse», résume-t-il. Faisant fi de la concurrence, ses confrères et lui collaborent pour organiser des dégustations dans différentes villes, ce qui permet de trouver des clients à travers le pays. La crise sanitaire actuelle a cependant eu raison des dégustations planifiées. «J’espère que les clients privés seront motivés à commander les nouveaux millésimes sans forcément les goûter, confie Romain. Le vin a heureusement l’avantage de n’être pas périssable.»
Hai Yen Pham
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