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Des produits cosmétiques made in Fribourg

Léa Auderset gère sa petite entreprise de produits maison chez elle.

19 février 2019 à 02:01

Coup de cœur » Etudiante infirmière, Léa Auderset a commencé à fabriquer ses propres cosmétiques naturels avant d’en faire une marque.

Du dentifrice au baume après-rasage, Léa Auderset, 20 ans, a commencé à fabriquer ses propres produits cosmétiques il y a une année environ. Après de nouvelles révélations liées à la présence d’ingrédients problématiques – comme l’aluminium – dans les cosmétiques, la jeune femme décide de se tourner vers le bio. Elle choisit des marques qu’elle croit naturelles, mais face à la déferlante de labels, à l’illisibilité des listes d’ingrédients et aux slogans de marketing, elle reste suspicieuse: «La seule manière de savoir vraiment ce que contiennent les produits que j’utilise était de les fabriquer moi-même», explique Léa Auderset.

L’étudiante infirmière commence par un baume à lèvres. Des amies, les premières, se mettent à lui commander des produits. Puis des gens qu’elle ne connaît pas. «J’avais quelque chose entre mes mains, raconte-t-elle. J’ai saisi ma chance et j’ai commencé à monter un petit commerce.» En octobre 2018, elle lance sa marque, B_Naturellea, sur Instagram et Facebook, où elle gère ses commandes. «Mes cosmétiques se gardent un certain temps, commente Léa Auderset. Je peux faire un stock et vendre des produits frais.»

En pratique, son souci écologique butte contre les matières premières. «Mes produits ne sont pas toujours locaux, à l’instar de ma clientèle», ironise la jeune femme. Le beurre de karité ou l’huile de coco ne se trouvent en effet pas dans les prairies fribourgeoises. «Ils viennent de loin, mais ce sont des produits essentiels.» La vanille, elle va la choisir elle-même à l’île Maurice, et le charbon actif utile pour le dentifrice vient du canton. Ses emballages en plastique seront bientôt en verre et consignés. Sa clientèle, elle, grandit grâce au bouche-à-oreille.

Léa Auderset a d’abord créé des produits qui lui étaient adaptés. En tant qu’étudiante infirmière, les produits hydroalcooliques quotidiens lui cassaient les mains. «J’ai créé le «baume de l’infirmière» pour moi, et maintenant beaucoup l’utilisent, sourit-elle. C’est mon produit phare, il y a plein de manières de l’utiliser.» Malgré le succès grandissant de sa petite entreprise, la jeune femme espère qu’elle ne prendra pas une ampleur qu’elle ne saurait gérer. «Je fais ça à côté de mes études, conclut Léa. C’est une passion et j’aimerais la garder comme telle.» Margot Knechtle

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