Ma cité a craqué sur Netflix
Le film Athena de Romain Gavras, sur Netflix, remue le couteau dans les plaies béantes de la France des banlieues. Virtuose mais problématique.
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Oliver Wyser
30 septembre 2022 à 13:00
Ecrans» C’est l’événement cinématographique – et encore plus polémique – de la rentrée. Présenté à la Mostra de Venise et diffusé depuis quelques jours sur Netflix, Athena, le nouveau film de Romain Gavras embrase la France. Il faut dire que le long-métrage allume la mèche. Il met en scène une émeute dans une cité HLM fictive nommée Athena, sur fond de bavure policière. Le tout déclamé avec l’emphase opératique d’une tragédie antique et une esthétique clinquante et clippesque.
A droite, c’est le tollé. Rien que la bande-annonce ressemble au pire cauchemar des militants de base du Rassemblement National ou de Reconquête: Des racailles en Air Max et survêtement à capuche prenant d’assaut un commissariat au cocktail molotov et dérobant des armes lourdes avant de s’enfuir au volant d’un panier à salade. Un acte d’insurrection faisant suite au décès d’un jeune garçon, tombé sous le balles de la police, à moins que ce ne soit un coup monté de skinheads déguisés en gendarmes… Eric Zemmour dénonce une «fable de propagande» et tout ce que le pays compte de militant de droite s’égosille sur les réseaux.
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