Rentrée littéraire. Antoine Choplin écrit car le bonheur est fugace
Le nouveau roman de l’écrivain français, d’une extrême délicatesse, se tient à la lisière entre aveu et silence, terre et mer, tristesse et joie.
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Geneviève Bridel
30 août 2024 à 00:00
«C’est un bel endroit pour se retrouver, la lisière, n’est-ce pas?» Cette question qu’adresse le personnage principal à sa fille résume le choix littéraire d’Antoine Choplin: poser son roman sur un fil, à la frontière entre deux mondes. La barque de Masao se tient entre aveu et silence, terre et mer, tristesse et joie. Masao est ouvrier dans une usine de Naoshima (Japon), après avoir été dépollueur, gardien de phare et charpentier. Un jour, en sortant du travail, il tombe sur sa fille Harumi, perdue de vue depuis des années. Se renoue alors un lien fait de rares conversations, de promenades sur la grève, de visites au célèbre musée Chichu, à Naoshima. Entre eux, l’ombre de Kazue, la mère d’Harumi, partie répondre à «l’appel des vagues».
Antoine Choplin, La barque de Masao, Ed. Buchet-Chastel, 208 pp. L’auteur est invité au Livre sur les quais ce week-end.