Prisonnier de guerre. Les trois évasions du sergent-chef François Mitterrand
Interné dans des stalags nazis en 1941, le futur président de la République s’est évadé par trois fois, la dernière lui permettant de rejoindre la France libre. Ses dix-huit mois d’expérience comme prisonnier de guerre l’ont marqué pour la vie.
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14 mars 2024 à 18:00
«M’évader! C’était presque une obsession. J’avais une raison très personnelle: la guerre m’avait séparé d’une jeune femme qui m’était chère. Mais l’explication serait insuffisante. Je ne supportais pas d’être contraint par des forces aveugles. (…) Je souffrais de la perte de ma liberté comme d’un mal physique. Oui, c’était un mal au corps autant qu’un mal à l’âme.» Dans ses Mémoires interrompus1, rédigés au soir de sa vie, François Mitterrand revient longuement sur ses 18 mois d’internement dans les stalags nazis.
1François Mitterrand, Mémoires interrompus – Entretiens avec Georges-Marc Benamou, Ed. Odile Jacob, 1996.
2Michel Winock, François Mitterrand, Ed. Gallimard, 2015.
3André Besson, Les grandes évasions de la Seconde Guerre mondiale, Ed. Cabédita, 2020.