Logo

Venezuela. Venezuela: l'opposition veut libérer des "prisonniers politiques"

Des dizaines d'opposants vénézuéliens ont manifesté dimanche à Caracas pour la libération des "prisonniers politiques", la plupart arrêtés pendant les protestations contre la réélection du président Nicolas Maduro.

Des dizaines d'opposants vénézuéliens ont manifesté dimanche à Caracas pour la libération des "prisonniers politiques".KEYSTONE/AP/Ariana Cubillos

ATS
AFP

ATS et AFP

Aujourd’hui à 01:08, mis à jour à 01:13

Temps de lecture : 2 min

La manifestation avait été convoquée par la cheffe de file de l'opposition, Maria Corina Machado, entrée en clandestinité et absente du rassemblement dans la capitale.

Les manifestants ont demandé que la Cour pénale internationale (CPI), qui enquête déjà pour des crimes contre l'humanité, fasse pression pour obtenir la libération de plus de 1900 détenus, dont 42 mineurs, selon les chiffres de l'ONG Foro Penal.

Des opposants au président Maduro se sont également rassemblés dans d'autres villes du monde comme Bogota, Buenos Aires, Washington, Madrid ou encore Tokyo.

"Je suis fatiguée de vivre dans un pays avec une telle dictature, je veux la liberté", a dit une manifestante de Caracas qui a refusé de donner son nom, de peur de se retrouver en prison.

La réélection de Nicolas Maduro le 28 juillet, pour un troisième mandat de six ans, a été vivement contestée par l'opposition, qui estime que son candidat, Edmundo González Urrutia, l'aurait emporté sans les fraudes du pouvoir.

La proclamation de sa victoire a entraîné des protestations et des affrontements avec les forces de l'ordre, avec un bilan de 28 morts et près de 200 blessés.

Parallèlement, Nicolas Maduro a présidé dimanche un événement "pour la défense de Noël". "J'ai commencé décembre en paix et c'est comme ça que ça doit continuer", a déclaré le dirigeant sur lequel la CPI enquête déjà pour la répression des manifestations antigouvernementales de 2017, qui avaient fait 125 morts.

Les partisans du chavisme portaient des chapeaux de saint Nicolas et la première dame, Cilia Flores, un pull-over à l'effigie d'un renne, symbole de Noël aux États-Unis.

Au coeur de la crise autour de sa réélection, Nicolas Maduro avait décrété en septembre qu'il avançait le lancement des festivités de Noël au 1er octobre.