Confédération helvétique » Il y a 175 ans, le 12 septembre 1848, les 22 cantons de l’époque adoptaient la Constitution fédérale, marquant la naissance de la Suisse moderne. L’un des plus éminents pères fondateurs de l’Etat fédéral fut le Lucernois Ignaz Paul Vital Troxler, aujourd’hui largement oublié du public. L’historien Olivier Meuwly, membre du Parti radical-libéral et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet1, évoque ce défenseur ardent de la liberté et de la démocratie, qui fut à la fois médecin, pédagogue et professeur d’université. Entretien.
Contrairement aux Etats-Unis, qui célèbrent leurs pères fondateurs, la Suisse moderne pratique peu le culte de la personnalité. Qui étaient ces acteurs de l’ombre qui ont créé notre pays?
Olivier Meuwly: En Suisse, les politiciens illustres sont d’abord des personnalités cantonales. Difficile d’en faire des personnages d’envergure nationale. On pourrait citer le Zurichois Alfred Escher, qui fut conseiller national de la première heure mais aussi fondateur de l’EPFZ, de lignes de chemin de fer et de Credit Suisse. Ou le général Guillaume Henri Dufour, député à Genève, conseiller national puis sénateur à Berne. Ou encore le radical vaudois Henri Druey, membre du premier Conseil fédéral élu en 1848. Mais de nombreuses personnalités attendent toujours d’être exhumées des fonds d’archives…
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Il y a 70 ans, le 1er février 1954, l’abbé Pierre lançait son vibrant appel radiodiffusé en faveur des sans-abri qui mouraient de froid en France. Son «insurrection de la bonté» n’aurait pas été possible sans le soutien extraordinaire d’une femme, Lucie Coutaz. Cofondatrice et directrice administrative du mouvement Emmaüs, elle a été son alter ego durant 40 ans. Portrait.