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Immobilier. Toujours plus de surfaces de bureau inoccupées en Suisse

Nonobstant un net ralentissement de l'activité de construction, les surfaces de bureaux en mal de locataires n'ont cessé d'enfler dans les centres urbains de Suisse.

Les surfaces de bureaux en mal de locataires n'ont cessé d'enfler dans les centres urbains de Suisse. Ici, à Zurich. (archive)KEYSTONE/GAETAN BALLY

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ATS et AWP

7 janvier 2025 à 17:12, mis à jour à 17:17

Temps de lecture : 2 min

Le taux de vacance du segment a progressé de 0,9 point de pourcentage (pp) entre fin 2019 et fin 2024, pour s'établir à 5,0%. Sur douze mois, le degré d'inoccupation a même bondi de 9%.

Si Genève fait figure d'exception avec un recul marginal de 0,1% sur cinq ans, le taux de vacance de 6,2% y demeure l'un des plus élevé du pays. L'agglomération autour de la Cité de Calvin s'est toutefois délestée de sa lanterne rouge aux dépends de région de Bâle, qui avec une progression de 3,4 pp a vu son taux d'inoccupation exploser à 6,4%, selon un relevé du cabinet new-yorkais de conseil en immobilier commercial Jones Lang LaSalle (JLL) publié lundi.

En Ville de Zurich et en périphérie de la Cité de Zwingli, l'offre en déshérence a progressé de 1,3 pp à 5,3%, tandis que Lausanne affiche une hausse de 0,9 pp à 3,8 pp. Berne demeure avec 2,4% (+0,4 pp) le centre urbain le plus tendu, devant même le paradis entrepreneurial zougois et ses 3,0%.

Les auteurs du rapport notent néanmoins que l'essor des taux de vacance en Helvétie et tout relatif, au vu de l'envol de ceux des 22 principales villes européennes, de 3,3 pp pour une moyenne de 8,5%.

Si l'activité de construction de bureaux en Suisse n'a eu de cesse de s'éroder depuis l'explosion de la pandémie de coronavirus et le formidable essor du télétravail, les experts de JLL partent du principe que la demande est restée "dans l'ensemble intacte". Le volume de 57'000 m2 de nouvelles surfaces recensé en 2024, contre 343'000 m2 en 2020, doit ainsi constituer un point d'inflexion à partir duquel les volumes reprendront l'ascenseur sur le moyen terme.

Le cabinet observe en outre que de nombreux fonds et véhicules de placement ont réalisé sur la seconde moitié de l'an dernier des augmentations de capital, leur permettant d'entamer l'exercice 2025 les poches pleines. Il anticipe conséquemment un regain des volumes de transactions, dopé de surcroit par la faiblesse actuelle des taux d'intérêts.