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Suisse

Trois personnes en situation de handicap siégeront au Conseil national

Il y a quelques mois, Pro Infirmis avait lancé une liste de 29 candidates et candidats avec un handicap pour une meilleure représentativité de la diversité sous la Coupole.

Philipp Kutter (centre, ZH), à droite, fait partie des personnes en situation de handicap à avoir été élues le 22 octobre. © Keystone

Sevan Pearson

Sevan Pearson

28 octobre 2023 à 12:35

Temps de lecture : 1 min

Elections fédérales » Ils seront désormais trois à siéger au Conseil national. Trois députés à être en situation de handicap et à avoir été élus dimanche 22 octobre. Christian Lohr (centre, TG), Philipp Kutter (centre, ZH) et Islam Alijaj (ps, ZH) figuraient sur la liste des personnes handicapées, regroupant 29 candidatures de différents partis et cantons et mise sur pied par Pro Infirmis (voir notre édition du 28 août).

«C’est un grand succès. Cela peut motiver d’autres personnes au profil similaire à s’engager», se réjouit Philipp Schüepp, responsable des affaires publiques de l’organisation. Parmi les trois élus, deux sont des sortants (Christian Lohr et Philippe Kutter). En revanche, Islam Alijaj siégera pour la première fois au Conseil national.

Une campagne difficile

«Dimanche était un moment très émouvant, un rêve s’est accompli pour moi et pour ma famille», réagit l’élu socialiste. Mais c’est aussi un rêve pour «toutes les personnes en situation de handicap, issues de la migration, pour lesquelles rien ne laissait présager un tel succès», explique le Zurichois.

Ce moment d’émotion, Philipp Kutter l’a aussi vécu. «Je suis très heureux du bon résultat de mon parti, mais aussi du mien, d’autant plus que je n’ai pas pu être aussi présent que je le souhaitais durant la campagne. Cette marque de confiance me réjouit beaucoup», témoigne l’élu centriste.

Faire campagne, justement, n’est pas toujours aisé pour les personnes en situation de handicap. Victime d’un accident en début d’année, Philippe Kutter n’a pas pu avoir autant de contacts avec l’électorat qu’il aurait souhaité et qu’il juge «enrichissants». Quant à Islam Alijaj, il a dû réunir un grand budget pour faire campagne. «Mon handicap lié à la parole nécessite une assistance vocale que je dois payer.» Autre défi: la stigmatisation du handicap. Pas facile en effet de convaincre un potentiel électeur que le candidat est capable d’occuper une fonction officielle.

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