Il dérange car il est fort. Les secrets d’Albert Rösti pour être si efficace au Conseil fédéral

Comment ne pas aimer Albert Rösti? Humainement, le conseiller fédéral semble faire l’unanimité. Quand il emmène les journalistes se balader près de «son» magnifique Oeschinensee, au fond de «son» Kandertal, il est jugé vrai, sincère, spontané, authentique. On dit la même chose au parlement. «Il a ce côté joyeux montagnard avec toujours un cervelas dans la voiture», rigole un haut fonctionnaire plutôt marqué à gauche. Mais dès qu’on parle politique, ce dernier rectifie. «Au-delà de ce visage rieur, il a des positions et des méthodes parfois très dures.» Un ministre ferme mais efficace, «ça agace», sourit-on dans son parti: «On entend ceux qui disent qu’il a deux visages, mais c’est uniquement pour le freiner.»