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Politique

Justice - TI. Les avocats tessinois inquiets du manque de juges au tribunal pénal

Le président de l'Ordre des avocats tessinois est inquiet de la situation au tribunal pénal cantonal. Après la démission du président du tribunal et la révocation de deux juges en décembre, l'institution doit fonctionner avec deux juges au lieu de cinq.

Le tribunal pénal tessinois à Lugano risque de subir des retards importants en raison d'un manque de juges (archives).KEYSTONE/KARL MATHIS

ATS

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14 janvier 2025 à 14:42, mis à jour à 14:48

Temps de lecture : 2 min

Le problème principal est la charge de travail importante et supplémentaire des deux juges encore en fonction, a indiqué Andrea Lenzin à l'agence de presse Keystone-ATS. Ces derniers doivent pouvoir garantir une jurisprudence pénale irréprochable pendant cette "période de transition". Il est important que la situation n'ait pas de répercussions négatives sur les procès, a ajouté M. Lenzin.

Le président de la commission de la justice et de la sécurité du Grand Conseil, Fiorenzo Dadò (Centre), est lui aussi préoccupé par la situation. Des procès ont déjà dû être reportés, a-t-il déclaré à la radio et télévision de la Suisse italienne (RSI). M. Dadò n'a pas pu être joint pour une prise de position. La présidence du Grand Conseil tessinois devait informer mardi sur les prochaines étapes.

Mauvaise ambiance

Début janvier, le président contesté du tribunal pénal cantonal tessinois Mauro Ermani a présenté sa démission avec effet immédiat en raison de problèmes de santé. Le tribunal pénal tessinois est toutefois en sous-effectif depuis plusieurs semaines déjà: à la mi-décembre, le Conseil de la magistrature avait relevé deux juges de leurs fonctions en raison d'une "violation grave de leurs devoirs de magistrats". Leur recours contre cette décision est encore en suspens.

Les deux juges avaient accusé M. Ermani de pornographie. Il était accusé d'avoir harcelé sexuellement une secrétaire en lui envoyant par WhatsApp une image sexuellement explicite. Le procureur extraordinaire nommé par le Conseil d'Etat a toutefois conclu en septembre que les conditions juridiques pour l'infraction de pornographie n'étaient pas remplies. L'enquête a donc été classée pour cette infraction.

Une procédure disciplinaire était toutefois encore en cours contre M. Ermani. Elle a été suspendue suite à sa démission.