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Suisse

L'été sera compliqué dans les aéroports

Genève-Cointrin devra composer avec le manque de personnel dans les aéroports étrangers


 Sevan Pearson

Sevan Pearson

22 juin 2022 à 04:01

Trafic aérien » «Jusqu’à ce jour, nous n’avions jamais eu de problèmes avec Easyjet. Mais là, annuler des vols sans aucune explication nous a vraiment beaucoup déçus.» Georges Panchaud, d’Attalens, n’a pas pu se rendre à Nice dimanche dernier. «Dans le train pour Genève, nous avons reçu un message indiquant que notre vol était annulé. Vu que nous étions en route, nous sommes allés à l’aéroport. Nous avons pu réserver un autre vol qui partait le lendemain, à 7 h», raconte le Fribourgeois.

«Annuler des vols sans aucune explication nous a vraiment beaucoup déçus.»
Georges Panchaud

Transfert dans un hôtel, lever aux aurores lundi et là, nouvelle désillusion: Georges Panchaud reçoit une notification annonçant à nouveau l’annulation de ce vol. «Easyjet nous a promis un remboursement et nous a donné un formulaire long et compliqué à remplir. Si nous avions été mieux informés, la pilule serait mieux passée», assure le Fribourgeois.

Une réduction des vols

Ce genre de mésaventure est-il appelé à se reproduire cet été? Conscient des difficultés que connaît le secteur aérien, l’aéroport de Genève organisait hier une conférence de presse. «Nous allons vers un été assez compliqué», déclare d’emblée son directeur, André Schneider. «La réduction des restrictions sanitaires a accru l’envie de voyager. Cependant, le manque de personnel dans les aéroports étrangers et parmi les aiguilleurs du ciel complique la donne.» Pas de cela à Genève, selon le directeur. «Nous sommes bien préparés», insiste-t-il.

Certaines mesures ont dû cependant être prises en amont. Chez Easyjet Switzerland, ce sont des vols qui sont en train d’être supprimés pour cet été. «Les passagers concernés seront avertis ces prochains jours», indique Jean-Marc Thévenaz, le directeur de la compagnie. «Entre 1 et 3% des vols seront touchés, avant tout des lignes avec plusieurs fréquences quotidiennes.» Le responsable a souligné que certains passagers devront par exemple s’attendre à prendre leur avion l’après-midi plutôt que le matin. «Nous anticipons ces suppressions afin que personne ne se retrouve sans place.»

«Le manque de personnel dans les aéroports étrangers et parmi les aiguilleurs du ciel complique la donne.»
André Schneider

Pourquoi de telles annulations? «Pour créer un peu d’air», selon Jean-Marc Thévenaz. «Cela permet de ne pas accumuler les retards et de devoir ensuite renoncer à certains vols en fin de journée.» Car les avions n’ont pas le droit d’atterrir ou de décoller la nuit à Genève.

Mais il n’y a pas que cette contrainte qu’il faudra gérer. Certains pays ont maintenu des restrictions sanitaires et les contrôles s’en trouvent rallongés dans les aéroports, y compris à Genève. Le conseil d’André Schneider aux passagers: bien se renseigner sur les conditions d’entrée du pays de destination (www.traveldoc.aero) et prévoir suffisamment de marge avant son vol. Et ce d’autant plus que l’aéroport risque d’être bien fréquenté cet été. Les équipes au sol ont été renforcées, selon André Schneider qui se réjouit, par ailleurs, d’annoncer 121 destinations opérées par 43 compagnies.

«Toutes les lignes intercontinentales sont de retour, sauf celles vers la Chine», souligne-t-il. «En juillet et en août, nous nous attendons à l’équivalent de 90% de l’offre à la même période en 2019. Mais attention à certains pics, notamment les week-ends», prévient le responsable.

De nouvelles destinations

Easyjet annonce de nouvelles lignes, dont une vers La Canée, en Crète. L’offre estivale (jusqu’à 65 destinations) équivaudra à 90-95% de celle de 2019. Du côté de Swiss, son directeur pour la Suisse romande, Romain Vetter, prévoit une offre «consolidée» de 40 destinations au départ de Genève. Les pays les plus prisés: la Grèce, le Portugal et l’Espagne. «L’offre globale correspond à 85% du niveau de 2019», précise le responsable. La liaison Genève-New York – le seul long-courrier opéré par Swiss depuis la ville du bout du lac – est à nouveau quotidienne depuis début juin.

«Notre objectif est de nous redévelopper à Genève après la pandémie, qui a contrecarré nos projets. L’hiver dernier, nous avons déjà ouvert de nouvelles lignes vers le nord de l’Europe», détaille Romain Vetter. «Quant à l’extension de l’offre long-courrier, elle n’est pas exclue; mais la planifier est complexe.»

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