Roman. Le goût merveilleux de l’irrévérence (et des ćevapčići)
L’humour en littérature est un art difficile que l’écrivain croate Ante Tomić manie avec intelligence. A découvrir dans son roman d’amour rocambolesque, Les enfants de sainte Marguerite.
Partager
Ifer Endahl
Anne Pitteloud/Le Courrier
18 octobre 2024 à 13:45
L’action se passe sur une petite île de l’Adriatique réputée pour son culte à sainte Marguerite, dernier recours des couples infertiles. Dans ce village où débarquent régulièrement des amoureux désespérés, deux touristes amènent un jour Selim, un migrant syrien beau comme un dieu qu’ils ont trouvé échoué sur une plage. L’étranger déboule dans un microcosme où tout le monde se connaît et qui sera chamboulé par l’arrivée d’éléments extérieurs – Selim, mais aussi Jozefina et Mijo qui viennent prier sainte Marguerite, ou encore Neven Roso, dit Cacao, milliardaire en faillite réfugié dans son yacht amarré au rivage.
Ante Tomić, Les Enfants de Sainte Marguerite, trad. Marko Despot, Ed. Noir sur Blanc, 168 pp.