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Suisse

Initiative sur les rentes. Les Jeunes libéraux-radicaux, une nouvelle force à droite

La retraite à 66 ans? Le 3 mars, les JLR voient passer devant le peuple la première initiative qu’ils ont lancée seuls.

Le dépôt de l’initiative des Jeunes PLR, en juillet 2021. © Keystone-archives

Guillaume Chillier

Guillaume Chillier

22 février 2024 à 20:05

Temps de lecture : 1 min

Les Jeunes libéraux-radicaux (JLR) sont plutôt heureux. Ils vont probablement perdre le 3 mars, mais leur initiative pour une augmentation de l’âge de la retraite fait largement parler d’elle, embarquée dans une campagne bouillonnante autour des retraites et de leur financement. Surtout, les JLR voient passer devant le peuple un texte qu’ils ont lancé seuls: une première pour les jeunesses des partis bourgeois. Et si les JLR avaient, en fait, déjà gagné?

Car les Jeunes libéraux-radicaux se sont progressivement transformés cette dernière décennie. Ils sont devenus à la droite libérale et économique ce que la Jeunesse socialiste (JS) est depuis longtemps au Parti socialiste: une section aux idées parfois provocantes et lancées grâce à une liberté de ton que les «seniors» n’ont pas (ou plus), une filiale agitée du parti mère qui pèse dans les débats en brisant des tabous et sans se soucier de la «mollesse» de la politique suisse. Comme la JS le fait régulièrement, les JLR ont fait aboutir une initiative sans compromis. Et comme elle, les JLR alimentent désormais largement les rangs des seniors. Aujourd’hui, trois des vice-présidents du PLR sont issus des jeunesses du parti: la Fribourgeoise Johanna Gapany, le Valaisan Philippe Nantermod et le Zurichois Andri Silberschmidt.

Sections florissantes

«Les Jeunes libéraux-radicaux permettent aujourd’hui au PLR d’avoir des sections florissantes, très actives et qui gagnent de nouveaux membres», analyse le politologue Lukas Golder. «Elles favorisent aussi la découverte de personnalités fortes avec un message clair. Tout cela est quelque chose de nouveau pour les partis bourgeois.» Selon le codirecteur de l’institut de sondage gfs.bern, le PLR a saisi l’importance des jeunesses pour la vivacité et le renouvellement d’un parti. «D’ailleurs, le Centre commence lui aussi à embarquer des jeunes dans ses organes dirigeants car ils avaient négligé l’importance des jeunesses dans les succès en politique», ajoute-t-il.

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