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Suisse

La politique vue par les femmes


30 octobre 2021 à 04:01

Palais fédéral » Pour une fois, la session spéciale qui s’est ouverte hier à Berne est exclusivement féminine.

Les femmes ont investi hier le Palais fédéral pour une session spéciale de deux jours. L’événement «historique», selon les organisatrices, doit permettre de voir la politique sous une perspective féminine.

«C’est un grand honneur et un grand plaisir pour nous d’ouvrir la session des femmes», a lancé d’entrée de jeu Maya Graf (Verts, BL), coprésidente d’Alliance F à l’origine de l’événement. La première édition avait eu lieu en 1991.

«Les parlements sont généralement dominés par des hommes», selon la vert’libérale Kathrin Bertschy (BE). «Les femmes ne sont majoritaires que dans les parlements du canton de Neuchâtel et de la ville de Berne. La perspective des femmes est encore et toujours une perspective de minorité.»

Les 200 parlementaires du jour ont été élus par 10 000 femmes. Âgées de 17 à 82 ans, elles sont paysanne, sage-femme, restauratrice, activiste ou encore avocate. De nationalité suisse ou étrangère. Aucune n’est parlementaire fédérale. Elles ont toutefois été épaulées dans leurs travaux par 46 députées et sénatrices en fonction ou déjà à la retraite.

«Il ne s’agira pas de papotage», a insisté Kathrin Bertschy. Les participantes ont d’abord siégé dans huit commissions pour préparer des propositions concrètes. Ces dernières touchent à des domaines aussi divers que le travail payé ou non payé, les violences, la médecine, la numérisation, les droits populaires ou encore l’agriculture et la science.

Les propositions seront soumises à des votations finales prévues aujourd’hui à midi. Et les revendications seront présentées sous forme de pétitions au «vrai» Parlement. «Ces décisions auront du poids. Toutes les parlementaires engagées lors de la session s’assureront qu’elles seront traitées avec sérieux», a souligné Isabelle Moret (plr, VD), ancienne présidente du National.

Les trois conseillères fédérales en activité ont participé activement à cette session hier. «La revendication de la précédente session était d’avoir cent femmes élues au parlement. Malgré le beau succès de 2019, le résultat n’est pas atteint», a relevé Isabelle Moret. ATS

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