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Suisse

Balthasar Glättli, président des Verts. «Il y a un véritable cartel pour conserver le pouvoir»

Isolés, les Verts renoncent à partir au combat pour contester le deuxième siège UDC au Conseil fédéral

Nationalrat und Parteipraesident Balthasar Glaettli, ZH, von der Bundeshausfraktion der Gruenen Partei Schweiz, aeussert sich an einer Pressekonferenz zur Bundesratskandidatur fuer die Nachfolge von Ueli Maurer, am Dienstag, 18. Oktober 2022, in Bern. Die Gruene Partei wird keinen Kandiaten stellen. (KEYSTONE/Peter Schneider)PETER SCHNEIDER/©KEYSTONE/PETER SCHNEIDER

Guillaume Chillier, Bayron Schwyn, ESH médias

Guillaume Chillier, Bayron Schwyn, ESH médias

19 octobre 2022 à 00:42

Temps de lecture : 1 min

Succession de Maurer » Après plusieurs semaines de suspense, les Verts ont annoncé ce mardi renoncer à lancer une candidature de combat pour le Conseil fédéral. Ils ne brigueront pas, le 7 décembre, le siège laissé vacant par l’UDC Ueli Maurer. Une décision «stratégique» selon le parti, qui a communiqué sa décision après une longue séance du groupe parlementaire.

Quatrième force politique au Conseil national et en progression de plus de 50 sièges dans les parlements cantonaux depuis 2019, les écologistes revendiquent toujours un siège au Conseil fédéral. Ils estiment avoir encore le vent en poupe et attendent de pied ferme les fédérales d’octobre 2023. Président de parti, le Zurichois Balthasar Glättli justifie cette décision.

Pourquoi ne pas vous lancer dans la course au Conseil fédéral?

Balthasar Glättli: Parce que les dés sont pipés. L’élection est totalement bloquée. Nous avons bien entendu pris contact avec les autres formations politiques pour en discuter, mais tous les partis gouvernementaux se sont entendus pour conserver le pouvoir. Des membres du Parti socialiste ont affirmé que les deux sièges UDC n’étaient pas remis en cause. Les Vert’libéraux ne les contestent pas non plus. Il y a un véritable cartel pour conserver le pouvoir. Si nous avions présenté un ou une candidate, nous aurions joué le rôle du fou du roi dans un semblant de démocratie.

Dans ce contexte, nous nous sommes posé la question: faut-il consacrer de l’énergie à cette élection en se jetant dans une bataille perdue d’avance? Nous avons estimé que non. Notre espoir aujourd’hui, c’est que l’électorat donne un signal fort lors des prochaines élections fédérales en octobre 2023 pour permettre un changement en profondeur du gouvernement.

Vous semblez en colère…

Oui, nous sommes fâchés. Ni le dossier climatique, ni la politique européenne n’avancent, alors que nous nous trouvons à un moment charnière. La crise climatique s’aggrave plus vite que prévu.

Notre dépendance au pétrole et au gaz a conduit la Suisse, et l’Europe, dans une dangereuse impasse. Le dossier européen est au point mort, alors même que la coopération européenne, la paix et la démocratie en Europe n’ont jamais été aussi menacées depuis longtemps. Nous espérons qu’une nouvelle vague verte débloquera la situation l’année prochaine.

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