Face aux événements météo extrêmes, il faut davantage protéger les voies de train

Climat » Dans la vallée de la Reuss, visible depuis l’hélicoptère, un convoi des CFF se dirige vers le tunnel du Gothard. Les passagers du train sont loin d’imaginer que les montagnes au-dessus d’eux peuvent représenter un réel danger pour la voie de chemin de fer. Car plus haut, l’hélicoptère permet de se rapprocher des traces d’éboulements près des sommets culminant à près de 3000 mètres. De gros blocs de rochers se sont détachés, et de véritables coulées de pierres marquent le paysage. Les cartes des dangers des CFF montrent bien que la ligne de chemin de fer, au fond de la vallée, se trouve en partie en zone à risque.

Le secteur est donc sous étroite surveillance. Des drones sont même employés pour vérifier le mouvement de certaines parois inaccessibles aux humains. Les engins suivent un parcours identique d’une année à l’autre. «Ils prennent de nombreuses photos, ce qui permet ensuite une modélisation en trois dimensions et de détecter tout changement», explique Heinz Müller, responsable CFF de la réduction des risques dans le secteur du Gothard.

Réseau très exposé

Il faut dire que le réseau ferré de l’ex-régie fédérale est très exposé: sur une longueur totale de 2724 kilomètres, 821 sont en zone potentiellement inondable, 337 peuvent être soumis à des crues, 28 à des laves torrentielles, 84 à des glissements de terrain ou encore 90 à des éboulements. En additionnant tous ces dangers et d’autres encore – qui parfois se combinent sur un même tronçon –, ce sont 1122 kilomètres de voies qui sont concernés.