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Volleyball

Des errements qui coûtent cher

Il n’y aura pas de nouvelle finale de Coupe de Suisse pour les Power Cats, battues 0-3 par Neuchâtel

Les 718 spectateurs présents au Leimacker ont tout de même pu profiter de quelques belles attaques de Tea Kojundzic.

 Patrick Biolley

Patrick Biolley

30 janvier 2023 à 02:01

Volleyball » Encore une fois, comme lors de la défaite 2-3 en début de championnat, Guin avait tout en main hier soir pour surprendre Neuchâtel en Coupe de Suisse. Les Power Cats ont montré leur meilleur visage sur l’ensemble de la rencontre mais ont connu des trous d’air fatals qui ont précipité leur défaite 0-3 face au champion en titre et grand prétendant à sa propre succession. Il y a eu trois passages à vide. Le premier dans le set initial alors que la formation singinoise avait fait tout juste jusque-là pour mener 18-13. Deux services ratés, un bloc manqué et c’est toute la machine qui s’est enrayée. Neuchâtel est revenu à 22-22 puis s’est imposé 23-25. Au deuxième set? Rebelote. Alors que son adversaire avait pris les devants (1-6), Guin est revenu à 13-14 avant que sa réception, excellente jusqu’ici et bonne ensuite, ne faiblisse au pire moment. Résultat des courses: une série de cinq services de la topscoreuse Tessa Grubbs et beaucoup de regrets à nouveau.

Et la dernière manche? La plus disputée, elle a tenu les 718 spectateurs en haleine mais a été perturbée par des décisions arbitrales étranges. De loin pas suffisant pour expliquer la défaite des Power Cats, mais assez pour que l’entraîneur Dario Bettello refuse d’analyser la partie de ses joueuses. «Je ne veux pas prendre une amende supplémentaire», a-t-il souri.

Apprendre dans la défaite

C’est donc son assistant Daniel Hostettler qui s’est plié à l’exercice. «L’arbitrage n’est pas un thème, coupe-t-il d’entrée. Evidemment que certaines décisions peuvent être frustrantes, mais ce soir (hier, ndlr), ce sont les détails qui nous ont coûté cher. Un bloc tardif ou une défense mal assurée ne pardonnent pas face à une telle équipe.» Neuchâtel, qui n’a certes pas perdu sur sol suisse depuis le début de la saison, n’est cependant pas aussi dominateur dans le jeu. Il s’est par contre souvenu qu’il sait frapper fort et Guin, lui, a eu le droit à un rappel corsé. «Je ne sais pas si c’est notre meilleur match de la saison, mais nous avons réussi à hausser le niveau, explique Samira Sulser, centrale du NUC. Nous avons fait moins de fautes au service aussi, ce qui nous a permis de mettre davantage de pression.»

Côté singinois, on était bien conscient que le retour neuchâtelois dans le premier set avait coûté cher, peut-être même la rencontre. «Le volley a une forte tendance à se jouer dans la tête. Mentalement, la fin de la première manche nous a fait mal, estime Elena Baka, ailière de Guin. Dans l’ensemble, nous ne faisons pas un mauvais match. Par contre, nous n’avons pas su terminer les sets.»

Les supporters des Power Cats se sont certainement aussi posé la question du remplacement de la passeuse Mita Uiato par l’attaquante Nicole Eiholzer en fin de première et troisième manches. Deux coups de poker qui n’ont pas payé. Pire, ils ont semblé déstabiliser les Fribourgeoises. «Le but était de rehausser le bloc sur notre service, explique Daniel Hostettler. Si cela avait fonctionné, cela serait passé inaperçu. Il faut essayer des choses.»

Finaliste la saison passée, Guin ne reverra donc pas Winterthour cette saison. Mais il a sûrement plus appris sur lui-même en 1 h 15 de jeu que des dernières victoires en championnat. «Oui, nous devons aussi profiter de cette défaite, ce d’autant plus que nous étions très proches de Neuchâtel», rappelle Daniel Hostettler. Les deux formations se retrouveront le 18 février lors de la dernière rencontre de saison régulière, avant, peut-être de recroiser le fer en play-off. Avec l’avantage à Guin cette fois? Affaire à suivre.

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