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Volleyball

Au bon endroit et au bon moment

Genevois d’origine, Antoine Zaugg vit sa première saison en ligue A comme assistant de Dario Bettello

Antoine Zaugg: «C’est énormément de plaisir d’évoluer dans le club.»

 Patrick Biolley

Patrick Biolley

25 février 2023 à 02:01

Volleyball » Alors que les choses sérieuses commencent demain pour les Power Cats, c’est un Antoine Zaugg apaisé que nous avons retrouvé avant le quart de finale qui opposera Guin à Volero Zurich (16 h, lire ci-contre). Ce Genevois de 30 ans a eu la lourde tâche, l’été dernier, de remplacer Serge Andrey aux côtés de Dario Bettello et de Daniel Hostettler. Une première expérience pour Antoine Zaugg à ce niveau après avoir longtemps gravité autour de la première ligue et du Servette-Star Onex. «Ça change pas mal dans la manière d’appréhender le rôle, sourit cet ancien libero en ligue B. Je m’appuie beaucoup plus sur les aptitudes des joueuses. Mon rôle n’est pas de les aider techniquement, je peux par contre aiguiller dans la prise de décision. Amener une vision ou appuyer des choix.»

En plus de l’élite, Antoine Zaugg s’occupe des garçons de Frispike, le centre de formation national basé à Fribourg, et des juniors du club singinois. Il fait donc le grand écart entre les volleyeuses en herbe de 8-9 ans «à qui il faut presque apprendre à lacer les baskets», rigole-t-il, et des joueuses qui ont plus d’expérience que lui. «Mita (Uiato, la passeuse, ndlr), typiquement, a le même âge que moi mais beaucoup plus d’années de volley dans les jambes. Je ne vais pas lui dire comment se positionner. Par contre, je suis utile dans l’approche et la réflexion.»

Rencontre à Macolin

S’il a pu faire le grand saut vers l’élite, c’est parce qu’Antoine Zaugg a croisé les bonnes personnes au bon moment. Un master en ethno-musicologie en poche, il s’est retrouvé sur le marché du travail à la pire période: au début 2020, quand la pandémie a tout arrêté. «J’ai fait des petits boulots tout en continuant à me former comme entraîneur, se souvient-il. J’avais de bons retours et, surtout, j’aimais faire ça, être au contact des gens et apporter quelque chose.»

Au cours de son cursus à Macolin, qu’il a terminé en avril 2022, il a rencontré l’entraîneur des Power Cats, Dario Bettello. «Je me suis directement bien entendu avec lui. Déjà, c’était le seul formateur qui parlait français, rigole celui qui est désormais son assistant. Il a vu en moi un petit jeune qui avait de l’envie. Via le mouvement de promotion de Swiss Volley, il a su que je cherchais quelque chose lorsque Serge (Andrey, ndlr) est parti. Il m’a appelé et me voilà. J’étais peut-être au bon endroit au bon moment.»

Les meilleures options

Après 15 ans au bout du Léman, il a donc fait ses bagages assez logiquement. «A Genève, cela devenait difficile d’évoluer vers le niveau professionnel. Ce d’autant plus quand tu as fait dix ans de bénévolat, c’est compliqué de changer la vision des gens», explique-t-il. Homme d’un seul club, le Servette-Star Onex, malgré quelques passages à Genève Volley et Chênois, il se retrouve donc à recréer un lien affectif loin de sa base. «C’est énormément de plaisir d’évoluer dans le club. Le lien émotionnel n’est pas encore là, admet-il. Ce qui est beau, c’est de sentir que cela arrive, que chaque jour cette attache se fait un peu plus forte.»

Son job? Trouver la meilleure manière de gagner les quelques points qui feront la différence. «Avant la rencontre, je fournis mon analyse à Dario, afin de l’aider pour le retour qu’il fera aux joueuses, explique Antoine Zaugg. Pendant le match, nous discutons des changements et j’ai beaucoup l’occasions de parler avec les centrales, qui passent la moitié du temps dehors. Trouver ensemble les meilleures options.»

Ce qui a bien fonctionné ces derniers mois, puisque, depuis janvier, les Power Cats ont gommé la plupart de leurs imperfections. «C’est un peu facile de dire cela après une victoire à Neuchâtel, mais oui, je suis plutôt d’accord», sourit le Genevois, qui ne s’emballe pas: «Même si ce serait fantastique, je ne pense pas à une finale contre le NUC. Volero, c’est un gros morceau et après il y aurait Kanti (Schaffhouse, ndlr) ou Sm’Aesch. Ce serait incroyable, mais le chemin est pavé d’embûches.»

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