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Tennis. La Bulloise Lara Russiniello se lance en pro

Battue en finale de l’Open de Marly, la Bulloise va se lancer pleinement sur le Circuit professionnel

Lara Russiniello: tout pour le tennis.

 Pierre Salinas

Pierre Salinas

17 juillet 2023 à 04:01

Tennis » Quelques coups d’éclat, à l’image de cette amortie de coup droit «à la Carlos Alcaraz.» Mais aussi des fautes inhabituelles qui sont venues aussitôt rappeler que la «vraie Lara», éliminée dès le 2e tour des championnats de Suisse juniors, n’était pas encore de retour. Battue 6-3 6-2 par l’Ukrainienne Stefaniya Pushkar (N3 36), Lara Russiniello (N3 38) a perdu son titre à Marly.

Mais avant cette finale malheureuse durant laquelle elle se sera montrée trop inconstante pour rivaliser avec la tête de série No 1 du tableau N3/R3, la Bulloise de 18 ans avait enchaîné trois victoires sur les bords de la Gérine, ce qui suffisait hier à son bonheur. Ou presque.

Premiers points

«Il y a encore des douleurs et, pour être honnête, mon niveau n’est plus ce qu’il était. Mais la forme revient gentiment» souffle Lara Russiniello, qui souffre depuis la fin avril du poignet droit, qu’elle continue de protéger avec une bande. A cette élongation des ligaments qui lui a valu bien des soucis, à son médecin aussi, mais qui ne l’a pas empêchée de fêter une promotion en ligue B avec le Stade-Lausanne, il faut ajouter la préparation du baccalauréat, qu’elle a obtenu récemment. Bref, les derniers mois ont été compliqués, tennistiquement parlant. Les prochains seront entièrement dédiés à la petite balle jaune, la No 2 fribourgeoise (derrière Marie Mettraux, N3 27 et 784e mondiale) ayant décidé de se lancer pleinement sur le Circuit.

Un an pour voir. Un an, surtout, pour ne pas avoir de regrets. «Depuis toute petite, je rêve d’aller sur le Circuit professionnel et de me confronter aux autres filles. Maintenant que j’ai ma «matu» dans la poche, je pense que le moment est le bon. Au début, je sais que ce sera très, très difficile, ne serait-ce que pour sortir des tableaux de qualifications. Mais l’objectif est, dans le meilleur des cas, de décrocher mes premiers points WTA. Et si je vois que cela ne va pas, tant pis: je m’inscrirai à l’université. Au moins, j’aurai essayé», lâche celle qui n’aura d’autre choix que de mettre les bouchées doubles, sur et hors du court. «Avant, je m’entraînais 10 heures par semaine, ce qui était peu par rapport aux meilleures joueuses de mon âge, reprend-elle. Là, ce sera plutôt 5 à 6 heures par jour, condition physique comprise.» Et de résumer: «En deux jours, je vais en faire autant qu’en une semaine. J’espère vraiment que cela va faire «bouger» mon jeu.»

Recherche de sponsors

Elève du Français Christophe Freyss, qui s’occupa du jeune Roger Federer lorsque le centre national était encore à Ecublens, et de l’Argentin Alejo Prado au TC Bulle, Lara Russiniello ne sait pas encore qui l’accompagnera en voyages. «C’est quelque chose que nous devrons bientôt régler», dit-elle. Déjà, elle a calculé son budget – «qui peut s’élever à 100 000 francs, suivant où tu vas» – et s’est mise à la recherche de sponsors, en plus de la Loterie romande. L’aventure «pro» a un prix.

La Gruérienne s’y lance avec conviction mais sans grandes certitudes, à l’exception de ce coup droit qu’elle est capable de «gifler» sous tous les angles. Son poignet tiendra-t-il le choc? «Aujourd’hui, cela va mieux, mais cela ne fait que depuis deux semaines que je peux m’entraîner normalement», précise-t-elle. Et sa tête, sera-t-elle toujours sujette à ces sautes d’humeur? Lara Russiniello connaît ses axes de travail et de progression. Ils doivent lui permettre d’entrer dans le grand monde. Et de s’y installer.

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